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JACQUELINE BISSET



Jacqueline Bisset naît le 13 Septembre 1944 d’un père Anglais : Max Fraser Bisset, médecin de son état et d’une mère Française et avocate : Arlette Alexander.


C’est encore la guerre lorsque Winifred Jacqueline Fraser Bisset vient au monde dans le petit village de Weybridge dans le Surrey où Arlette a été évacuée avec son jeune fils Max jr. Le père, médecin au front ne sera donc pas là pour la naissance de sa fille cadette.

La famille restera à la campagne et s’établira dans un ravissant chalet à Reading dans le Berkshire, là où précisément la rivière Kennet se jette dans la tamise et où des années plus tard la comédienne Kate Winslet verra le jour.

C’est là que Winifred grandit en jouant avec son grand frère et en rêvant de devenir un jour danseuse étoile.


La petite fille est rieuse et farceuse, s’amusant de tout et s’émerveillant encore plus. La vie lui semble magique et pleine de promesses, tout lui semble merveilleux si ce n’était ses cheveux qui s’obstinent à joliment boucler ce qu’elle déteste plus que tout au monde alors même que cela provoque l’admiration chez les adultes.

Le destin va rattraper plus tôt que prévu la trop jolie petite fille.

Ayant dû renoncer à la danse classique parce que paraît-il elle n’avait pas les pieds faits pour, elle se retrouve confrontée à quinze ans à la maladie de sa mère atteinte de sclérose en plaques. Le mal sera diagnostiqué alors que ses parents sont en instance de divorce et l’état d’Arlette ne modifiera en rien les décisions de Max qui reprend sa liberté.

Pour Winifred c’en est fini des rires cristallins et des jeux d’enfants, elle passe à l’âge adulte sans transitions et est très vite responsable de sa mère de moins en moins valide.


Choquée par la vulnérabilité des êtres et par le comportement de son père, la jeune fille va se refermer sur elle-même et gardera toujours envers tous et toutes une sorte de distance réservée qui fera plus tard une des caractéristiques de son image de marque.

 Dès cet instant, se sentant à jamais incapable d’affronter à nouveau un tel calvaire face à un être aimé, Winifred Fraser Bisset prend la décision ferme et irrévocable de ne jamais se marier, de ne jamais avoir d’enfants. Elle s’y tiendra comme s’y est tenue Arletty.


A quinze ans, alors qu’elle se promène dans Londres, Winfield aura sa première rencontre avec l’univers du cinéma et de ses stars. Elle tombe nez à nez avec le couple Elizabeth Taylor et Richard Burton flanqué de leurs quatre enfants faisant du shopping à Londres le plus naturellement du monde comme si un groupe d’amateurs propre à remplir un stade n’était pas là à les suivre pas à pas. Winifred se joint au groupe et admire Elizabeth religieusement et de tout son saoul.

 

A 16 ans, Winifred est élève du lycée français et devient modèle pour gagner un peu d’argent de poche. De modèle, elle devient mannequin. Un métier qui ne lui convient pas. Elle est timide, alors poser se faire valoir, se faire admirer, c’est contre sa nature. Et puis elle ne lie aucune amitié. « On passe sa vie à courir, à se préparer, à poser, on n’a le temps pour rien ni pour personne ».

Et puis sans se l’avouer, Jacqueline est mal à l’aise avec les autres filles, les autres femmes. Elle a l’impression qu’elles sont des ennemies. Elle aura une foule de copains dans sa vie, pas ou peu d’amies. Se retrouver entre filles pour prendre un verre, pour manger un bout et parler de tout et de rien, elle ne sait pas ce que c’est.


Elevée dans les deux langues, la jeune fille excelle autant en Français qu’en Anglais et plus tard sa carrière Américaine finira de semer le doute sur ses origines.

Très belle, avec des yeux magnifiques et les cheveux parfaitement lissés, celle qui préfère désormais s’appeler Jackie Bisset plutôt que Winifred Fraser captive l’objectif des photographes dont David Bailey n’est pas des moindres.

Son maintient élégant et distancié la différencie très vite des autres jeunes filles de sa génération et Londres s’apprête à vivre ses années de légende.

Avec les années 60 un vent de folie bouleverse l’Angleterre et sa capitale.

Les musts des années 60 sont anglais qu’il s’agisse de la musique pop, des mini-jupes Mary Quant ou du mouvement hippie. Le monde semble tourner autour de Carnaby Street et tout ce qui est anglais est « tendance », à commencer par…Les Anglaises !


Etre Anglaise est tout à coup un synonyme de beauté, d’érotisme et de liberté, le cinéma s’empare du phénomène et s’extasie devant les sœurs Redgrave, Julie Christie, Samantha Eggar ou Johanna Shimkus.


Belle à mourir, sage comme une image, sérieuse comme un sphinx, Jackie Bisset est exactement au bon endroit au bon moment. Le cinéma fait appel à sa grande beauté bien avant de savoir si elle sait jouer ou même parler. Elle apparaît dans de petits rôles discrets comme dans l’excellent « Voyage à Deux » où Audrey Hepburn tient magnifiquement la vedette. Jackie disparaissant de l’écran pour cause d’épidémie de rougeole dans le scénario.


Jackie Bisset verra l’importance de ses rôles grandir de film en film jusqu’à son explosion en 1968 dans « Bullitt » au côté de Steve McQueen qui fait d’elle selon la légende une star en un film. Ce qui nécessite une petite mise au point.

Jacqueline Bisset a signé un des ultimes contrats longue durée avec un studio.

1968 est la grande année Jacqueline Bisset, il ne sort pas moins de six films avec la belle anglaise en tête d'affiche, six grosses productions américaines. Si c'est en effet Bullitt qui reste dans l'histoire il est bien évident qu'il est impensable que l'on ait attendu le succès phénoménal du film pour mettre en chantier six autres énormes productions avec elle. Les cinq autres films de jacqueline Bisset sortis en 1968 étaient bien entendu entrés en production bien avant que Bullitt ne sorte sur les écrans


En 1966, voyant que décidément une carrière se dessinait à Hollywood, elle avait elle décidé de sauter le pas et de s’y acheter une maison. Alors qu’elle est en quête de son bonheur immobilier, elle apprend que la villa de Clark Gable décédé 5 ans plus tôt est à vendre sur Beverly Hills. Et pour un prix inespéré.

Jacqueline se précipite. Vivre là où a vécu le King !

Elle fait l’acquisition de la maison séance tenante, craignant de se faire coiffer au poteau ou que quelqu’un surenchérisse. Elle est déjà la propriétaire des lieux lorsqu’enfin elle ouvre le portail du 1115 San Ysidro Drive à Beverly Hills.

Alors oui, le portail grince, le jardin est redevenu une enclave de nature sauvage où l’on devine à peine les allées autrefois parfaitement ratissées sous la végétation. Tout pousse si vite en Californie. Hélas pour Jackie, la maison aussi est en très piteux état.

Si Clark Gable s’est éteint seulement cinq ans plus tôt, il avait fermé cette maison depuis fort longtemps pour vivre à l’année dans son ranch avec sa dernière épouse et ses animaux.


Jacqueline remettra la maison bâtie en 1932 en état. Elle en améliorera le confort au fur et à mesure du temps et la sécurisera au rythme de l’ensauvagement de la société. Mais elle ne s’en séparera jamais. On ne vend pas la maison qui a abrité la plus emblématique histoire d’amour d’Hollywood. La plus tragique aussi. Celle de Clark Gable et Carole Lombard.

Quelques jours avant le tournage de Bullitt, elle décide de se faire boucler les cheveux et se lance dans une « indéfrisable » qui lui brûlera toute la chevelure et le cuir chevelu dans la foulée. Une décision qui peut paraître étrange pour cette fille qui déteste ses boucles naturelles, mais justement. A force de se lisser la tignasse, ses boucles sont détendues et ne ressemblent plus à grand chose. Mortifiée, elle devra tourner son film d’action sous une perruque assez hideuse.


La même année elle vit une romance très médiatisée avec Michael Sarrazin, considéré alors comme le nouveau jeune premier numéro un de l’écran mondial, celui qui va remplacer tout à la fois James Dean, Robert Taylor, Paul Newman et Robert Redford !

Le couple s’est rencontré sur le plateau de « Tous les Coups sont Permis ».

Ils seront d’ailleurs nommés tous les deux aux Golden Globes de 1969 comme meilleures découvertes de l’année.

Dans la foulée, et à la faveur de son premier tournage français, Jackie Bisset devient officiellement Jacqueline Bisset.

Durant 16 longues années, même si elle n’est pas une assidue des plateaux de tournages, Jacqueline Bisset sera considérée unanimement comme une des plus belles femmes du monde, enchaînant les tournages de prestiges et les succès. Elle s’ébouriffe un peu lorsque l’on parle d’elle comme d’une star ou d’une femme à la beauté fascinante.

« Oh, arrêtez ! Quand j’étais jeune, peut-être, avec mes longs cheveux j’avais un physique de jeune fille romantique. Là, oui, peut-être. Mais maintenant ? D’ailleurs je joue beaucoup de rôles de femmes parfaitement banales ! » Et de s’en aller jouer les Jackie Kennedy sur le plateau de « The Greek Tycoon ».


 Les plus grands font appel à elle comme John Huston et Georges Cukor pour ne citer qu’eux et parfois le cinéma Français lui déroule un tapis rouge lorsqu’un rôle nécessite une actrice à la beauté incontestable.

Elle reste étonnée.

Lorsque Truffaut la choisit pour « La nuit américaine », le scénario est plein de trous et son rôle n’est pratiquement pas écrit. Mais elle accepte sans hésiter. Folle du cinéma français d’auteur, Truffaut, pour elle c’est le Saint Graal. Et si elle accepte tout de suite sans poser de questions c’est qu’ignorant pourquoi il l’a choisie, elle veut signer avant qu’il ne change d’avis.

Plus tard, elle enverra bouler Luchino Visconti en personne.

La relation sentimentale de Jacqueline Bisset avec Michael Sarrazin s’est dénouée en 1974. Ils seront restés sept ans les « éternels fiancés » et resteront bons amis. D’autres hommes traverseront alors la vie de la belle Jacqueline dont Alexander Godounov, Vic Drai, un français complètement étranger au cinéma, ou encore Vincent Perez. Cette histoire d'amour là défrayera longtemps la chronique à la fin des années 80. Le couple a vingt ans d'écart et Jacqueline devient pour la presse la première "cougar" officielle du cinéma. Evidemment, Jacqueline choque un peu et Vincent Perez fait très envie.


En 1973 il lui était arrivé une aventure assez baroque. Elle accepte une interview d’un certain Charles Pitts, journaliste indépendant. Elle a la surprise de voir débarquer un jeune homme beau comme un dieu mais qui n’est pas plus journaliste que Jacqueline n’est reine d’Honolulu !

Le bel imposteur avoue son forfait : Il est amoureux fou de la belle Jacqueline et c’est le seul moyen qu’il avait trouvé pour la rencontrer. Jacqueline qui ne manque pas d’humour trouva la chose fort drôle et le beau Charles très avenant. Elle lui présentera quelques réalisateurs et autres producteurs de ses amis, ce qui permettra à Charles Pitts de débuter au cinéma.

 

A la fin des années 70, « Les dents de la mer » ont fait naître un nouveau type de films mêlant l’aventure, l’épouvante et la nature sauvage. Etrangement, Hollywood semble considérer que l’allure sportive des anglaises convient mieux à ce climat que les pulpeuses hollywoodiennes.

Ce sera « Orca » pour Charlotte Rampling et « Les grands fonds » pour Jacqueline Bisset.

Son partenaire, Nick Nolte est un transfuge de la télévision et n’a pas le droit à l’erreur s’il veut réussir son passage au grand écran. Il est tout disposé à payer de sa personne au prix fort et Jacqueline n’entend pas être en reste.

Ils s’en souviendront longtemps. Au cours d’une plongée en grande profondeur, Jacqueline Bisset est soudain prise d’une crise de panique à trente mètres de fond et remonte vers la surface à toute vitesse sans se soucier des paliers de décompression.

Quant à Nick Nolte, elle a bien failli le tuer pour de bon.

Au cours d’une autre scène de plongée où Jackie Bisset est agressée sous l’eau par deux méchants, Nick Nolte vient à son secours. Mais en se débattant contre ses agresseurs, elle a fracassé d’un coup de pied le système respiratoire de Nick Nolte qui n’a eu que le temps de remonter.


Tout ça pour qu’elle commente « Ce n’est pas le genre de film que j’ai envie de voir ! » Elle a bine raison, c'est un navet aussi abyssal que ses décors et Nick Nolte est l'acteur le plus mal habillé de toute l'histoire de l'univers en plus d'être parfaitement emporté derrière sa moustache d'éléphant de mer. Mais à l'heure de sa déclaration, en tournage à l’étranger, elle ignore que le film bat tous les records et qu’il fait d’elle une superstar planétaire.

Elle a filé en France pour tourner avec Noiret et Rochefort « Who Is Killing the Great Chefs of Europe ? » puis elle a gagné l’Italie où elle se fait diriger pour la première fois par une femme, la réalisatrice Armenia Balducci dans « Amo non Amo ».


Le film terminé elle s’embarque sur le yacht d’Anthony Quinn pour « The Great Tycoon ».

Aux journalistes qui s’étonne de ses choix de films elle déclare : « Je choisis des films que j’ai l’impression de n’avoir pas encore vus avec des rôles que je n’ai pas encore joués. Puis il faut que j’aime le scénario, que le réalisateur me plaise, que j’ai envie de travailler avec les autres comédiens, que je n’aie rien d’autre à faire et que ça me m’oblige pas à voyager dans des pays qui ne m’intéressent pas. Bref, ça dépend ! »

Quant à ses partenaires à l’écran elle déclare : « Il faut que le couple que nous allons former me paraisse crédible. Après ça, s’il m’écoute quand je dis mon texte, c’est déjà pas mal ! »

Sa carrière culmine en 1984 avec le film de John Huston « Under the Vulcano » pour lequel elle sera nommée aux Oscar, très curieusement d’ailleurs dans la catégorie « second rôles ».

Puis Jacqueline Bisset semble peu à peu se désintéresser du cinéma même si le public continue à lui vouer le culte dédié aux plus belles actrices du monde. Si elle se désintéresse du cinéma, elle ne se désintéresse pas de son métier. La qualité des films allant en s’affaiblissant, Jacqueline se tourne vers la télévision où des rôles de grand prestige lui sont proposés. Elle est Anna Karénine dans une mini-série de trois heures puis Joséphine de Beauharnais dans une série de six heures, tournée en France pour la télévision américaine.


La belle ne chôme pas et ne mâche toujours pas ses mots : « J’ai tourné un téléfilm sur l’avortement avec George C. Scott. Mais à force de ménager la chèvre et le chou, de veiller à n’être ni trop à gauche ni trop à droite, la production a fait d’un projet valable sur un sujet d’actualité un truc encore moins intéressant qu’une réclame pour de la poudre à lessiver. Heureusement qu’on s’est bien amusés sur le tournage ! »


On la revoit de ci de là dans des productions de prestige et même si les films ne sont pas forcément réussis, on peu comprendre que le projet ait séduit l’actrice qui peut se permettre de tourner avec Chabrol ou Tony Scott.

Elle n’accepte aucune proposition au théâtre et déclare « Je suis une actrice de cinéma, le théâtre c’est un autre métier, pour des comédiens qui ont besoin du contact de leur public. Moi pas. Je pourrais parfaitement jouer pour moi toute seule dans le placard de ma salle de bains ! »

Mais que le film s’articule autour de sa personne où qu’elle ne soit qu’une guest star de grand luxe, Jacqueline Bisset ne donne au cinéma que ce qu’elle accepte de lui donner.


Il ne faut pas lui demander de se rouler nue dans la boue ou de remplacer Bruce Lee. La belle est sobre, elle n’est pas Mansfield, elle n’est pas Adjani et si parfois elle baigne dans un climat érotique ce n’est pas grâce à l’exposition de ses fesses en gros plan sur un écran. Son jeu est plutôt dans la lignée d’une Michèle Morgan ou, pourquoi pas puisqu’on les a tellement comparées, d’une Greta Garbo.

Elle ne jugea pas utile à son équilibre personnel ou à celui de son compte en banque d’orner les pages centrales de magazines pour messieurs et si elle fut immortalisée nue, ce fut par accident, la belle tombant maladroitement d’un lit alors que les caméras tournaient.

 

Le temps passant, la réputation de somptueuse élégante de Jacqueline Bisset persiste. Elle trouvera encore de beaux rôles comme celui de cette grande bourgeoise assassinée dans « La cérémonie » de Claude Chabrol. Aujourd’hui, mine de rien, Jacqueline Bisset a paisiblement fêté ses 80 ans. Plus discrète que jamais, elle est toujours « actrice de cinéma », toujours célibataire et se partage entre ses propriétés de Londres et Hollywood en fonction de ses tournages.

 Celine Colassin

QUE VOIR ?


 1964 : Le Cnack et Comment l’avoir ? Les débuts de jacqueline Bisset non créditée au générique.

 1966 : Cul de Sac : Jacqueline Bisset est encore fort peu présente derrière la belle Françoise Dorléac mais est dirigée par Roman Polanski.

 1967 : Casino Royale : Quelle rencontre Ursula Andress et Jacqueline Bisset.

 1967 : Voyage à Deux : Sans doute une des meilleurs films d’Audrey Hepburn, Jacqueline atteinte de rougeole est néanmoins le détonateur de l’histoire.

1968 : The sweet ride : Pour la première fois, Jacqueline Bisset tient un premier rôle entre Tony Franciosa et Michael Sarrazin. Très en affaire amoureuse avec le beau Michael, ce couple de nouveaux venus se verra nommé aux golden globes. On fit grand cas de Jacqueline sortant de l’océan en bikini blanc comme si on voulait faire d’elle la réponse un peu tardive à la blonde Ursula Andress du Docteur No.

1968 : Bullitt : Un grand classique qui reste célèbre grâce à sa fantastique poursuite de voitures.

1968 : La Promesse : Le film est beau et les gens sont beaux. Que dire ? Un enfant après la mort de ses parents fait une fixation sur Jacqueline Bisset que l’on verra ici en blonde.

1968 : Le Détective : Alias Frank Sinatra qui s’y colle comme Bogart dans ses grands jours. Lee Remick est parfaite. Bien des années plus tard, Jacqueline Bisset se souviendra : « Déjà timide de nature, j’étais si impressionnée par Frank Sinatra que je n’arrivais pas à sortir de ma réserve sur le plateau. Les critiques furent unanimes : mon jeu discret et réservé avait donné beaucoup de profondeur à mon personnage…S’ils avaient su ! »

1968 : L’Echelle Blanche : Ce très beau film semble avoir complètement disparu et c’est fort dommage, Jacqueline y côtoyait Marc Porel et Giselle Pascal qui faisait là une belle rentrée au cinéma après des années d’absence.

1968 : Airport : Toute mignonne avec son chemisier jaune et sa coupe au carré, Jacqueline hôtesse de l’air s’embarque, belle imprudente dans un avion piloté par Dean Martin ! Et on s’étonne que ça foire !

 

1971 : The Mephisto Waltz : Le vilain c’est Curd Jürgens qui embête beaucoup les très en beauté Jackie et Barbara Parkins.

1971 : La Sauterelle : jacqueline Bisset seule en tête d’affiche comme une superstar

1972 : Juge et Hors la Loi : Western un rien longuet faussé par la longue attente que John Huston nous inflige avant l’arrivée d’Ava Gardner.

1972 : Stand up and Be Counted : Un film tout à la gloire de la beauté Bisséenne mais où l’on croisera aussi d’autres créatures hollywoodiennes telles que Stella Stevens, Madlyn Rhue ou Loretta Swit

1973 : La Nuit Américaine : Jacqueline entre dans le cinéma Français par une porte très prestigieuse : un des meilleurs films de Truffaut.

1973 : Le Magnifique : Année française pour Jacqueline Bisset que voilà confrontée au sautillant Belmondo complètement déchaîné, j’aime beaucoup son air stoïque en attendant que ça se passe.

1974 : Le Crime de l’Orient Express : le film prouve, si besoin en était, le prestige de Jacqueline Bisset dans l’univers cinématographique de l’époque où on la retrouve dans la distribution la plus prestigieuse de l’année où elle côtoie entre autres Ingrid Bergman et Lauren Bacall.

1975 : La Femme du Dimanche : Jacqueline entre Marcello Mastroianni et Jean-Louis Trintignant dans un ambitieux film sans saveur aucune de Luigi Comencini.

1975 : La Nuit de la Peur (The Spiral Staircase) : Un « thriller » mettant aux prises une Jacqueline Bisset muette à un psychopathe tueur en série qui ne s’en prend qu’aux handicapés

1976 : St Ives : Alias Charles Bronson, ici journaliste intègre et romancier raté qui accepte une mission rocambolesque à souhait.

1977 : Les Grands Fonds : Ce film imbécile connut un succès retentissant à la limite du phénomène de société le tout sur une musique de Donna Summer.

1977 : Who Is Killing the Great Chefs of Europe ? : Un sérial killer zigouille avec un luxe de cruauté inventive tous les grands chefs cuisiniers. Pauvre Jacqueline qui est une reine incontestée de la très haute pâtisserie.

1978 : The Greek Tycoon : Jacqueline en Jackie Kennedy et Anthony Quinn en Aristote Onassis.

1979 : Amo non Amo : Jacqueline Bisset dirigée pour la première fois par une femme dont c’est le premier film. Ceci dit elle ne s’y risque pas seule puisqu’elle s’y partage entre Terence Stamp et Maximilian Schell.

 

1980 : le Jour de la Fin du Monde : le film catastrophe venait de vivre ses heures de gloire, en voici un tourné dans un décor paradisiaque avec Paul Newman et William Holden.

1981 : Riches et Célèbres : L’ultime film de Georges Cukor qui fait de Jacqueline Bisset et Candice Bergen ses dernières interprètes. Hélas pour elles, le film n’est guère plus intéressant qu’un épisode de Dynasty !

1984 : Au Dessous du Volcan : L’avant dernier film de John Huston pour lequel Jacqueline signa les yeux fermés et pour lequel tous les acteurs en vogue refusèrent, le roman étant réputé inadaptable à l’écran. Albert Finney prit le risque et Huston gagna son pari.

1989 : Wild Orchid : Quelle mouche a piqué Jacqueline Bisset pour se retrouver mêlée à pareil barnum. Sur un scénario sans une once d’intelligence, Mickey Rourke se pavane comme s’il était le meilleur acteur du monde le plus sexuellement torride et sosie non officiel de Johnny Hallyday en désintoxe. C’est d’un pitoyable absolu en plus d’être d’une imbécile. Autant passer sa soirée devant un aquarium vide, ce serait plus intéressant que cette singerie.

 

1993 : Est-ouest : Les paradis perdus. Semi fiction semi documentaire, un ange orange survole d’abord une Russie qui s’émiette avant de prendre son envol vers une Hollywood obsédée par la mort.

1995 : La Cérémonie : D’une classe folle, Jacqueline Bisset se fait trouer la passoire par Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire. Un grand moment, un bon Chabrol. Jacqueline Bisset sera nommée aux César pour sa brillante performance.

 

2005 : Domino : Le film est très clairement inspiré par la fille de Laurence Harvey qui devint chasseuse de primes. Jacqueline est sa mère, ex mannequin adoré par Vogue.

2008 : Death in Love : Jacqueline Bisset jeune déportée juive doit sa survie à sa liaison avec un médecin allemand pratiquant des expériences sur les prisonniers. Le film part de ce point pour nous montrer les conséquences de cette survie trop chèrement payée sur la vie de cette femme devenue épouse et mère.

 

2015 : Miss You Already : Toni Collette et Drew Barrymore amie pour toujours malgré le cancer.

2018 : Blue Night (Here and Night) : Jacqueline en mère de Sarah Jessica Parker que l’on retrouve sur ses talons hauts dans les rues de NY.

2018: Magic Lantern: Jacqueline au sommet de la sublimité 1930


2020: Messe Basse: jacqueline Bisset en cheveux gris

2021: Birds of Paradise: Avec Diana Silvers

2022: Loren & Rose: Jacqueline, galopant avec allégresse vers ses 80 ans incarne une diva sublime de beauté et rafle les meilleures critiques de toute sa carrière


 


 


 
 
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