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LILLIAN ALBERTSON



Avec Lillian Albertson, nous faisons une véritable plongée dans le temps puisqu’elle surgit en ce monde le 6 août 1881. Notre jeune créature naît dans l’Indiana mais ses parents s’installeront en Californie alors qu’elle n’est encore qu’une enfant. Si Lillian décrète qu’elle veut être actrice, il serait faux de croire qu’elle subit une quelconque influence Hollywoodienne. Elle a 19 ans. Nous sommes en 1900. Ni Hollywood ni même la Californie n’ont encore vu l’ombre d’une caméra pour la bonne raison que cette invention toute nouvelle se découvre à peine comme une sorte d’expérience technico-scientifique. En Californie on cultive des fruits. Pas des films.

En 1902 elle se produit déjà à San Francisco, sa grande beauté et sa distinction n’étant pas étrangères à ces rapides débuts. Mais à l’époque déjà, il n’est de vrai théâtre qu’à Broadway. Lillian débarque, s’offre un mari en la personne d’Abraham Levy qui sera le père de son fils unique et se lance sur les planches. Elle triomphera sur la côte Est vingt ans durant. Avant de repartir vers l’Ouest, elle avait épousé en secondes noces le producteur et directeur de théâtre Louis Owen Macloon dont elle divorcera en 1933.


Arrivée en 1902, elle repart en sens inverse en 1922. Non que le lancinant appel des terres d’enfance la taraude, ni même qu’elle ait envie de rivaliser avec les divas de celluloïd telles Gloria Swanson ou Pola Negri. Que nenni.


Lillian a passé l’âge de ce genre de vanités et est bien plus fûtée que ça. Effarée de la qualité médiocre de ce qu’Hollywood propose à de rares exceptions près, elle rachète les droits de plusieurs pièces à succès et compte bien les produire. Ce sera un triomphe.

Les dollars vont fondre sur sa tête comme feuilles poussées par le vent d’automne. Et disparaîtront plus vite encore, raflés par le crash de 1929.

Dès lors, Lillian va vivoter à Hollywood. Elle sera une coach pour les nouvelles recrues de la Paramount puis de la RKO et se montrera de temps en temps à l’écran à partir… Des années 50 ! Elle deviendra même un personnage récurrent dans plusieurs séries télévisées.

C’est elle la vieille maman de James Stewart dans « Sous le plus grand chapiteau du monde ». C’est elle la vieille esclave qui coince sa ceinture sous une pierre dans « Les 10 commandements ».

Le 24 août 1962, Lillian décède chez elle, dans sa Californie adorée. Elle avait 81 ans depuis moins de 20 jours.

Celine Colassin


QUE VOIR ?

1951 : Storm Warning : Avec Ginger Rogers et Doris Day

1951 : The Blue Veil : Avec Jane Wyman et Joan Blondell

1952 : The Greatest Show on Earth : Avec James Stewart

1956 : The Ten Commandments : Avec John Derek et Debra Paget

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