C’est le 5 Octobre 1939 que naît entre mer et forêt de pins, à Soulac sur mer en Gironde, Maïtena Doumenach, précédée en ce monde par sa sœur Alexandra.
Les parents des deux filles sont assez hauts en couleurs. Si leur mère, Marie Louise née Saint Guily est une femme au foyer très férue de bonnes manières, le père Jean-Eugène est polytechnicien, mathématicien, chercheur au CNRS.
Un père absent qui ne veillera pas sur les jeunes années de sa progéniture mais bien malgré lui. Captivité oblige. C’est la guerre. Tout l’équilibre social est bouleversé. C’est la débrouille. Même pour la grande bourgeoise qu’est Marie Louise née Saint Guily flanquée de ses deux gamines. La petite Maïtena est une petite arsouille qui ne songe qu’à rire, jouer et chantonner jusqu’à ce qu’un jour, elle a trois ans, elle se taise, se renferme sur elle-même. Elle ne répond plus quand on lui parle, ou alors par des larmes si on insiste. Quand il y a plus de trois personnes dans son environnement, elle court se cacher sous les meubles ou derrière les rideaux.
Marie-Louise née Guily a d’autres chats à fouetter que les états comportementaux d’une petite bestiole de trois ans. Il y a les colis au prisonnier, les tickets d’alimentation. Ce qui laisse le champ libre à ce bon ami de la famille pour violer tout à loisir les trois ans de la petite Maïtena. Pendant que la mère confiante fait la file pour glaner un peu d’ersatz de café ou de lait en poudre à des sommes folles.
Alexandra de son côté est bien peinée de ne plus avoir qu’une borne silencieuse et larmoyante comme petite sœur à la place du petit clown qu’elle adorait mais qui s’est volatilisé. Comme si ça ne suffisait pas, la petite borne se confit en religion, voue un culte à la vierge Marie et ne songe plus qu’à entrer dans les ordres au plus vite. Quelle tuile !
La guerre finira, le père rentrera. Il reprendra le chemin des affaires et la famille quittera la Gironde pour Paris. Maïtena, maintenant lycéenne est toujours aussi mutique, toujours aussi terrifiée de tout et tous.
Alexandra qui se passionne pour l’art dramatique a réussi à la traîner au cours de René Simon où en effet, une petite lueur d’intérêt éclaire les yeux de sa petite sœur qui n’en tremble pas moins qu’une feuille morte dans une chanson de Prévert.
Alors un jour, Alexandra a une idée. Une idée saugrenue, une blague à faire à sa sœurette décidément trop timorée. C’est la grande mode des concours en tout genre où on gagne des « ouvertures » vers le monde merveilleux du cinéma. Alexandra qui comptait bien y participer change d’avis et y inscrit sa petite sœur à son insu et…C’est la petite sœur en question qui gagne de faire ses débuts dans le prochain film de Louis Malle « Liberté ». Toute la presse parle de cette « ravissante découverte » . Ces concours passionnent leur époque. Au passage, on rebaptise plus sobrement la jeune lauréate qui devient Marie Laforêt.
Elle est attendue au festival de Cannes. Quand elle débarque, des avions dans le ciel écrivent son nom en lettres de fumée blanche. Devant une meute de journalistes, elle regarde bouche ouverte le ballet des avions qui forment les lettres M A R I E… Et elle s’écrie avec son accent girondin « Oh ! C’est une publicité pour la boisson apéritive Marie Brizard ! » les avions continuent.. L A F O R E T… Et elle « Ah bin non… Marie Laforêt ? c’est qui ? » Elle avait oublié son nouveau nom.
Inutile de dire que l’effet sur ces messieurs des gazettes fut foudroyant et qu’elle fut immédiatement cataloguée comme une nouvelle ravissante idiote de plus. Image négative qui allait longtemps accabler la pauvre Marie. Puisque Marie il y avait désormais. La presse se gaussait. Le destin, lui, préparait à la jeune Marie et pour tout dire à tout le cinéma français et au festival de Cannes en particulier, un tour bien dans sa manière.
Il n’y a pas que Louis Malle qui prépare un film. René Clément prépare « Plein Soleil ». L’adaptation de « Monsieur Ripley », le roman de Patricia Highsmith. Casting : Maurice Ronet et le couple phare numero un du cinéma : Alain Delon et Romy Schneider. Delon est alors fiancé à Romy Schneider et leur couple est à la une de tous les journaux possibles. Mais les choses ne sont pas aussi idylliques que la presse ne le prétend pour les « fiancés du siècle ». Delon, dès son premier cachet a adopté des chiens il en a toujours une vingtaine. Des grands. Romy Schneider en a peur et exige qu’ils soient encagés ou à l’attache et muselés quand passe son auguste et minuscule personne. Romy Schneider a un caractère de chacal. Elle est très capricieuse, ultra jalouse et mal avisée. Durant tout un festival de Cannes, Delon l’a trompée avec la brésilienne Norma Bengell et Romy Schneider ivre de jalousie voulait tuer…Sophia Loren. En plus, Romy Schneider s’est faite spolier par sa mère. Elle n’a plus un sou et pille la boutique Chanel avec le carnet de chèques de Delon. Le reste du temps elle aime bien lui retourner les plats sur la tête, le gifler en public et flanquer ses voitures dans des réverbères. Autrement dit, Delon en a marre.
Retour sur le plateau du film de René Clément qui se tourne donc avec Delon, Maurice Ronet et…Romy Schneider. Premier jour de tournage sur la Côte d’azur. Première scène et Romy Schneider est plus imbuvable que jamais. Elle n’aime pas sa robe pas sa coiffure, pas la couleur de la mer, pas la tête des figurants. Elle envoie des baffes à Delon puis part pleurer dans sa loge en menaçant de tuer tout le monde et elle avec. Delon craque. Il décide de rompre et préfère arrêter le film.
C’est là qu’un membre de l’équipe débarque et dit le plus innocemment du monde « Ah décidément ! C’est le jour ! Louis Malle aussi arrête son film ! Et cette pauvre gamine qui se retrouve sur le carreau ! Ah la pauvre petite Marie Laforêt. On va bien rigoler de sa pauvre pomme dans Cinémonde et Paris Match. Dommage elle est bien mignonne et elle ne mérite pas ça ! » Le sang de Delon et de René Clément ne fait qu’un tour. Ils foncent au Carlton, se précipitent dans la chambre de Marie Laforêt qui était aux anges à l’idée que tout ce cirque s’arrête et de fiche le camp au couvent. Ils l’embarquent sans même lui dire ce qui se passe et annoncent à la presse que « la jeune Marie Laforêt tournera « Plein Soleil » de René Clément pour la consoler de ne pas tourner « Liberté » de Louis Malle. » Folle de rage, Romy Schneider voudra étriper Marie Laforêt qui n’a pas besoin de ça pendant le tournage du film le plus testostéroné de son époque. Romy laissera la vie sauve à Marie, bel effort. Mais elle n'aura de cesse que de "venir dire bonjour" à l'équipe et se gausser ouvertement de la pauvre "Marie-godiche".
Delon s'en amuse "C'est vrai qu'elle est empotée, je devrais peut-être la sauter!"
Maurice Ronet pour éviter un bain de sang prétendait que Marie Laforêt était sa petite amie ce qu’Anouk Aimée prit vraiment fort mal. Romy Schneider n’en crut pas un mot. Elle SAVAIT que Delon et cette Marie Laforêt… Pendant ce temps-là, Delon, se fichant de Marie Laforêt comme d’une jolie guigne avait rencontré sa future femme Nathalie née Barthélémy. Nathalie qui n’avait rien eu de plus pressé que de libérer les chiens. Pour ne pas passer tout à fait pour une buse, Romy Schneider ne parla plus jamais à…Anouk Aimée !
Pour que Romy Schneider gagne un peu d’argent, les quelques images filmées lors de son seul jour de tournage intégreront le film. Elle y est très mauvaise. Marie Laforêt aussi est épouvantable dans « Plein Soleil ». Le film, malgré tout est un grand film. Mais sans le caractère infernal de Romy Schneider, Marie Laforêt n’aurait pas existé. Le succès fut colossal et mérité. Marie Laforêt vilipendée pour son jeu. Les critiques qu’elle reçut étaient de taille à l’éradiquer à jamais des écrans.
Qui de plus est, Marie Laforêt qui ne rêvait que de couvent et de Vierge Marie était bien mal préparée à l'humour potache et peu raffiné qui régnait dans le cinéma de ces années là. Delon avait glané l'audace du sien chez les vieux de la vieille comme Bernard Blier, Michel Audiard avant Jean Gabin. Gabin qui lui non plus n'en ratait pas une quand il s'agissait d'effaroucher les jeunes premières encore timorées.
Marie Laforêt le vécut donc assez mal et garda une rancœur tenace à Delon pour le reste de sa vie. Pauvre Marie qui vécut son premier tournage comme un enfer et qui se conforta à jamais dans sa plus absolue certitude: "On ne m'aime pas. Personne ne m'aime"
A chaque projet qu'on lui proposera tout du long de sa carrière elle répondra "Ca ne marchera pas, les gens ne m'aiment pas". Il fallait insister. Elle acceptait, faisait un triomphe et déclarait penaude " Ca a bien marché, c'est bizarre parce que les gens ne m'aiment pas. Sûrement qu'avec une autre, ça aurait encore beaucoup mieux marché, non?" Si parfois c'était un échec, paradoxalement ça la rassurait. C'était normal puisque ...Les gens ne l'aimaient pas.
Au cours d'une interview à Genève dans les années 80, une de ces périodes où elle est très absente du paysage médiatique, pendant une pause, alors qu'elle semble perdue dans ses pensées elle déclare subitement à la cantonade: "Je ne suis pas sympathique, hein?"
Mais revenons à l'époque de ses débuts. "Plein Soleil" est enfin terminé et Marie at rencontré l’amour. Celui de Jean-Gabriel Albicocco qui sera son premier mari. Un mari réalisateur qui fait d’elle son interprète. Il fait de Marie « La fille aux yeux d’or » et la jeune femme restera à jamais « La fille aux yeux d’or » du cinéma. Le monde ayant oublié, ou toujours ignoré que c’est le titre de la nouvelle de Balzac dont le film est l’adaptation.
La suite est une suite plus qu’étrange. Si Marie Laforêt est une comédienne peu avisée, son talent est réel et elle s’améliore de film en film. Très vite. Mais au-delà de ça, qu’est-ce qui chez la jeune beauté inexpérimentée attire tous les réalisateurs les plus prestigieux du moment ? Pour René Clément, on le sait c’est un bienheureux hasard. Mais pour Michel Deville, Edouard Molinaro, Claude Chabrol, Michel Boisrond, Georges Lautner, Henri Verneuil, Jean-Pierre Mocky, Michel Drach ce sont bien des choix de réalisateurs. Et que dire de la fidélité de Jean-Paul Belmondo qui fait d'elle une de ses partenaires de prédilection.
Si l’on s’était demandé à l’orée des années 60 « qu’est-ce qui fait courir le cinéma français », il n’est pas impossible que la réponse soit Marie Laforêt. Mais il ne va pas courir longtemps. Dès ses premiers films, elle va collaborer avec Jacques Higelin et Charles Aznavour. Tous deux sont fascinés par la voix forte en émotions rocailleuses de ce petit bout de femme. Et surtout par cette particularité si rare que possède Marie. Une colonne d’air parfaite. Malgré sa timidité qui la fige dans la peur et l’angoisse, Jacques Higelin va la convaincre d’interpréter la chanson du film qu’ils tournent ensemble. Ce sera « Les Vendanges de l’Amour » et ce sera un succès immédiat qui fera de la chanson un classique de la variété française.
La presse ayant appris que Marie se risquait à chanter se gaussa de plus belle sur l’air bien connu de « Oh non, pitié ! Il ne manquait plus que ça ! Voilà qu’elle chante maintenant » Mais la petite nigaude qui confondait Marie Laforêt avec une boisson apéritive surgit élégante et racée dès le festival de Cannes suivant.
Prête à répondre aux sarcasmes les plus malveillants sans montrer sa peur.
Rarement caquets ne furent mieux et plus vite rabattus. Il fallait se rendre à l’évidence : Marie Laforêt était une véritable interprète excellent au chant et au jeu. Le public avait été bien plus vite convaincu par « La fille aux yeux d’or » que ces messieurs des gazettes.
Elle aurait pu devenir un grand nom du cinéma français dans la lignée des Deneuve, Darc ou Girardot. Mais la chanson va résolument prendre le pas sur son métier d’actrice. Une préférence ? Certes mais pas que. En scène, le public est abstrait. Dans le noir. Elle peut littéralement communier et se livrer. Marie Laforêt peut transporter une salle de 500 personnes avec beaucoup de plaisir mais tomber dans l’affolement le plus complet si après sa performance, un journaliste lui demande ses impressions.
Les années 60 défilent au son des chansons de Marie Laforêt que l’on voit aussi, encore, parfois au cinéma où elle semble désormais beaucoup s’amuser. Ce n’est d’ailleurs pas faux. De plus en plus sûre d’elle dans son métier, elle n’hésite pas à s’orienter vers des choix moins faciles, moins commerciaux. Elle s’entiche de musique sud-américaine qu’elle adapte à sa voix rare et à son public toujours nombreux. Elle écrit ses propres textes sous pseudonyme, Françoise They pour ne pas qu’une fois encore, on la moque et qu’elle n’ait à prouver sa valeur encore et encore. Sa maison de disques, la prestigieuse CBS s’agace de la voir balayer sans y jeter un œil toutes les chansons qu’on lui propose pour faire beaucoup d’argent. A contrario, elle s’empare de sa guitare et un « écoutez-moi plutôt ça » plus tard, elle se lance dans des berceuses Yiddish ou des airs folkloriques croates. CBS n’aura pas le dernier mot et préfère renoncer à elle que d’entendre encore un seul air Guatémaltèque de plus. Marie se réfugiera chez Polydor
C’est Nicolas Peyrac qui réussira à la ramener vers une variété plus commerciale et qui lui convient. Un peu perdue pour le public du dimanche soir, elle vient triompher avec « Viens, Viens » titre qu’elle chante en playback comme c’est l’usage mais pleurant de chaudes larmes pour la caméra.
Désormais, Marie Laforêt fait partie du paysage artistique et culturel. Ses tubes restent dans l’oreille et aux antennes très longtemps. On a l’impression qu’elle est toujours là, aussi présente que Sheila ou Cloclo. Pourtant elle se produit en tournée dans le monde entier et ne fait jamais que passer.
Elle est restée si longtemps absente du cinéma que bon nombre de spectateurs parmi les plus jeunes s’étonnent de la voir au côté de Jean-Paul Belmondo dans « Flic ou Voyou » en 1979. Ils ignorent que c’est en actrice et non en chanteuse qu’elle avait connu sa première gloire.
Et puis Marie l’insaisissable complique encore les choses comme à loisir. Elle n’en a jamais rien eu à cirer de la gloriole à bon marché. On ne l’a pas vue dans les pages de « Salut les copains » on ne la voit pas dans « Podium ». Elle est rare, elle est à part.
Elle ne se plaît pas à Paris. Elle préfère le calme de Genève où elle s’installera comme commissaire-priseur. Loin de Paris, Loin de la carrière, Loin du show business.
Elle ne laisse rien filtrer de sa vie privée sans être cachotière pour autant. Simplement elle déteste aussi les interviews. Il faut dire qu’il y aurait eu de quoi y perdre ses fans les plus au fait.
Rapidement divorcée de Jean-Gabriel Albicocco, elle se remarie avec l’homme d’affaires marocain Judas Azuelos, père de ses deux premiers enfants, Lisa et Jean-Mehdi
Alain Kahn Sriber sera son troisième mari et le père de sa fille Eve. Cet autre homme d’affaires est un collectionneur d’art éclairé et contaminera Marie de sa passion comme de son savoir.
Son quatrième mari, le plus éphémère, sera le chirurgien Pierre Meyer.
Son ultime époux sera son agent de change Éric de Lavandeyra. Un mariage des plus étranges et qui bouleversera Marie Laforêt plus que de raison. Elle avait rencontré Éric de Lavandeyra peu de temps après avoir divorcé pour la quatrième fois. Le couple vivra huit ans ensemble avant de songer à se marier. Huit ans durant lesquels elle s’occupe des deux enfants de son compagnon, Isabelle et Diego. Sa fille Lisa regrettera d’ailleurs amèrement d’avoir dû, elle, se priver de sa maman alors en pleine carrière. Mais lorsque Marie Laforêt devient madame de Lavandeyra, les jours du couple ne sont plus très sereins. 4 ans plus tard, ils sont divorcés.
La période la plus étrange de la vie de Marie Laforêt peut alors commencer. Elle surgit, le cheveux gris, la chirurgie un peu hasardeuse sur les plateaux de télévision pour se plaindre de son ex-mari, membre d’une organisation criminelle qui dirigerait le monde en secret et en veut à sa vie.
Excédé son ex-mari la trainera en justice pour diffamation. Quatre ans de procès au bout desquels Marie obtient la revalorisation de sa pension alimentaire mais n’en continue pas moins sa campagne de dénonciation de « L’ordre du temple solaire ».
La star ne chante presque plus, apparaît confidentiellement, parfois au cinéma jusqu’en 2008 puis s’efface du paysage.
On apprend son décès le 2 novembre 2019. Marie Laforêt avait eu 80 ans le 5 octobre. C’est un cancer généralisé des os qui l’emporte dans des souffrances qu’elle a gardées secrètes jusqu’au bout, n’informant personne en dehors de son cercle intime, n’apparaissant plus jamais en public durant sa dégénérescence et son agonie.
Céline Colassin
QUE VOIR ?
1960 : Plein Soleil : Avec Alain Delon et Maurice Ronet
1961 : Saint Tropez Blues : Avec Jacques Higelin
1961 : Les Amours célèbres : Avec Edwige Feuillère et Jean Desailly
1961 : La fille aux yeux d’or : Avec Paul Guers et Françoise Prévost
1963 : A cause, à cause d’une femme. Avec Mylène Demongeot et Jacques Charrier
1963 : Le Rat d’Amérique : Avec Charles Aznavour
1964 : La chasse à l’homme : Avec Jean Claude Brialy
1965 : Cent briques et des tuiles : Avec Jean-Claude Brialy et Sophie Daumier
1965 : Marie Chantal contre le DR Khâ : Avec Francisco Rabal
1972 : Le petit Poucet : Avec Jean-Pierre Marielle
1979 : Flic ou Voyou : Avec Jean-Paul Belmondo
1982 : Les diplômés du dernier rang : Avec Patrick Bruel et Michel Galabru
1982 : Que les gros salaires lèvent le doigt : Avec Jean Poiret et Daniel Auteuil
1984 : Joyeuses Pâques : Avec Sophie Marceau et Jean-Paul Belmondo
1984 : Les Morfalous : Avec Jean-Paul Belmondo
1985 : Le Pactole : Avec Richard Bohringer
1985 : Tangos, L’exil de Gardel : Avec Philippe Léotard
1987 : Fucking Fernand : Avec Thierry Lhermitte
1987: Il est génial Papy : Avec Guy Bedos
1989 : La folle journée ou le mariage de Figaro. Avec Fanny Cottençon
1990 : Présumé dangereux : Avec Robert Mitchum
1990 : Una fredda mattina di maggio : Avec Gabriele Ferzetti
1995 : Ainsi soient-elles : Avec Amira Casar et Vincent Cassel
1995 : Dis-moi oui : Avec Jean Hugues Anglade et Nadia Farès
1998 : Villa Vanille : Avec Richard Bohringer et Xavier Deluc
2008 : Les bureaux de Dieu. Avec Nathalie Baye et Anne Alvaro