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PAMELYN FERDIN


L’histoire de Pamelyn Ferdin c’est d’abord l’histoire d’une petite fille qui vient au monde à Los Angeles le 4 Février 1959. Et quand on naît à quelques arrêts de bus des plus grands studios de cinéma de l’histoire, le cinéma fait partie de la normalité. Un peu comme le métier de bûcheron pour les gens qui naissent en pleine forêt. Et en ce début des années 60 où Pamelyn grandit, une autre normalité, celle de la télévision est venue concurrencer, voire supplanter le cinéma. Et quelle petite fille de Los Angeles au début des années 60 ne rêve pas de passer elle aussi des castings pour la télévision?


A ce petit jeu là, Pamelyn aura une double chance: celle de l’accord de ses parents tout d’abord, celle ensuite d’obtenir un rôle dans un épisode de la série « Breaking Point » alors qu’elle n’a que cinq ans. La chose aurait pu rester anecdotique si elle n’avait pas été repérée pour tenir un petit rôle dans « Madame Croque-Maris ». Une comédie à budget colossal taillée sur mesure pour une des dernières stars féminines banquables du moment: Miss Shirley MacLaine.


Certes, elle n’avait pas grand chose à faire, mais on s’était quand même aperçu que non seulement la charmante petite Pamelyn s’était conduite de manière très professionnelle malgré son très jeune âge mais que son physique tout juvénile qu’il soit pouvait très bien coller aux personnages de petites filles malheureuses comme à ceux de petites pestes délurée. C’est suffisant dans le Hollywood de 1964 pour que l’on verse une larme attendrie au souvenir de Shirley Temple et de tous les beaux dollars qu’elle a fait gagner à l’industrie du show business et qu’un agent spécialisé dans les enfants s’occupe de vos oignons!


En 1965, Pamelyn jouera dans pas moins de sept séries télévisées dont un épisode de  » Ma Sorcière bien Aimée » Un record si on songe que les lois sur le travail des enfants au cinéma sont entrées dans une stricte vigueur et que l’école passe désormais avant le studio.


Le ton est donné. Pamelyn Ferdin est la Shirley Temple de la télévision. Ponctuant sa carrière d’apparitions dans les TV shows des plus grandes stars, elle surgit dans les feuilletons les plus cultes de son époque comme « Les Arpents Verts », « Mes Trois Fils », « Cher Oncle Bill », « Chaparral », « Star Trek », « The Flying Nun », « Mannix » et bien sûr l’incontournable « Studio Disney ».


Le cinéma, de ci, de là, réussit à obtenir la participation de cette demoiselle qu’il faut bien considérer comme « une actrice très demandée » pour la bonne raison qu’elle personnifie la petite fille « next door ». L’enfant de tout le monde qui ne joue pas au petit phénomène mais préfère manier l’humour avec un art consommé. Leslie Nielsen ne s’y trompe pas et accepte d’attendre des semaines qu’elle soit libre pour lui donner la réplique dans « The Reluctant Astronaute ». Elle a huit ans! 

Lorsque Pamelyn fête ses 12 ans, elle a derrière elle une carrière déjà impressionnante et se lasse avec raison de jouer les petites filles espiègles. Elle souhaite se diriger, même si elle tient encore des rôles de jeune adolescente dans des œuvres plus sérieuses. Nous sommes, il est vrai, en ce début des années 70 dans une Amérique où la jeunesse prend le pouvoir et que la « famille Doris Day » est définitivement passée de mode!


Elle rejoint donc Clint Eastwood sur le plateau de son seul film érotisant « Les Proies » en 1971.

Pamelyn Ferdin se positionne maintenant comme une jeune actrice de composition dans des œuvres fortes ou qui se veulent telles, à l’image d’une époque qui s’annonce. Si je devais faire le pitch de cette période de sa vie, je dirais que c’est « Fifi brin d’acier qui devient Jodie Foster ».


 Malheureusement le cinéma américain des années 70 ne sera pas pour ses actrices le cinéma des décennies précédentes. Le public désormais habitué à la télévision, consomme les films comme des programmes de variétés. Vite tournés, vite diffusés, vite oubliés quelques soient leurs qualités comme  » Happy Birthday Wanda June » qui tourné dix ans plus tôt ou dix ans plus tard serait devenu un classique. Mais tourné en 1971 il ne laisse pour ainsi dire aucune trace de son existence, déjà oublié quelques semaines après sa sortie en salle.

Pamelyn est probablement déçue d’une carrière au cinéma qui ne prend pas la tournure qu’elle espérait mais continue quand même à paraître à la télévision dans une dizaine de programmes par an, tenant maintenant grâce à sa notoriété de plus en plus souvent des rôles récurrents dans les feuilletons où elle paraît.


Et puis, en 1978, subitement, Pamelyn s’éloigne des plateaux.


Il faudra attendre 20 ans pour la retrouver dans un personnage récurrent, celui de Shelley Kelley dans la série « Détention » tournée en 1999. Pourquoi cet éloignement, je l’ignore.

Sans doute voulut-t-elle s’éloigner définitivement de son image précédente?

Après tout, elle allait avoir 30 ans qu’elle était encore la voix de Heidi dans un dessin animé!


Et puis autre chose avait peu à peu pris le pas sur sa carrière: celle de la passion pour les animaux. Clint Eastwood l’évoquait déjà en souriant après avoir joué avec elle dans « Les Proies ». Il devait y faire semblant de tuer une tortue et Pamelyn était devenue hystérique rien qu’à l’idée. Son engagement pour la cause animale est si célèbre à Los Angeles qu’en 2004 on lui propose et elle accepte la présidence de la « Stop Huntingdon Animal Cruelty » un mouvement activiste fondé en 1999 luttant comme son nom l’indique contre la cruauté envers les animaux et la vivisection en particulier! Pamelyn va prendre ses fonctions on ne peut plus au sérieux!


Elle se retrouvera plusieurs fois condamnée à plusieurs mois de prison, qu’elle ne fera jamais mais soyons juste, la ville de Los Angeles sera condamnée plusieurs fois à lui payer de lourds dommages et intérêts, et là, par contre, la sanction sera exécutée.

C’est là une autre carrière, même si Pamelyn n’a pas officiellement cessé d’être une actrice.

Pour ou contre son activisme, c’est là un autre débat, Vous le savez, dans ces pages, j’évoque, je ne juge pas. Et je n’évoque que le cinéma.

Celine Colassin

QUE VOIR?

1964: What a Way to Go: Avec Shirley MacLaine

1967: The Reluctant Astronaut: Avec Joan Freeman et Leslie Nielsen

1970: The Christine Jorgensen Story: Avec Joan Tompkins et John Hansen

1971: Happy Birthday, Wanda June: Avec Susannah York et Rod Steiger

1971: The Beguiled: Avec Clint Eastwood et Géraldine Page

1971: What’s the matter with Helen: Avec Debbie Reynolds et Shelley Winters

1978: The Toolbox Murders: Avec Cameron Mitchell

 

 
 
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