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BARBARA PARKINS




Barbara Parkins n'a en réalité qu'un seul haut fait de gloire dans sa carrière cinématographique: Elle est avec Sharon Tate et Patty Duke une des trois héroïnes (Si j'ose dire) de "Valley of the Dolls". Elle y est la sainte, la digne, celle qui ne sombre pas dans la pornographie et le suicide comme Sharon ni dans la drogue, l'hystérie et le désespoir comme Patty. Le film fut en son temps incendié, pulvérisé, déchiqueté par les critiques toutes unanimes: quel navet! Pourtant, il est aujourd'hui culte et redécouvert par une nouvelle génération de cinéphiles. Un peu sans doute à cause du fantôme tragique de Sharon et aussi peut-être un peu la performance de Susan Hayward en grande forme.

Miss Parkins, épaissie par les ans en profita pour sortir de sa retraite et faire le commentaire du film sur la version luxe du DVD.

A l'époque, si le film n'apporta en effet pas grand chose à l'art cinématographique, il fit en revanche beaucoup pour ses trois interprètes et quelle ne fut pas la surprise du public lorsqu'il découvrit que la plus sage des trois actrices dans le film était en réalité plutôt "dessalée"!



La belle "découverte" de "la Vallée des Poupées" est née à Vancouver le 22 mai 1942. Elle sera abandonnée à la naissance et adoptée par la famille Parkins. Sa mère adoptive, Ethel Parkins, aubaine, quitte le Canada pour la Californie et son climat moins tranché, surtout l'hiver.


C'est donc à la "Hollywood High School" que mademoiselle Parkins fera ses études. Elle y étudie, comme de bien entendu l'art dramatique. C'est ce qui lui permettra de tourner dans des feuilletons pour la télévision ou dans des films de série Z avec budget assorti dès le début des années 60. Mais si la jeune Barbara est déjà connue, ce n'est pas à ses prestations filmées qu'elle doit sa notoriété assez locale mais à ses exhibitions sur les scènes des boîtes de nuit où elle chante en se trémoussant voluptueusement (dirons nous)


La chance lui sourira en 1964 lors du casting pour la série télévisée "Peyton Place" directement inspirée du film éponyme avec Lana Turner et Diane Varsi. Barbara est choisie pour reprendre le rôle de la petite allumeuse tenu à l'écran par Terry Moore. Le rôle du  fils de bonne famille échoit à un autre inconnu: Ryan O'Neal. Le couple formé par le casting jouera ses prolongations dans le privé. Ryan et Barbara vivront une belle histoire, l'acteur ayant toujours la gorge nouée lorsqu'il parlera de Barbara qui restera son grand amour de jeunesse malgré son mariage avec la très belle Leigh Taylor Young.


Barbara s'offre un réel succès personnel et la production modifie dare-dare le scénario, son personnage devant très vite disparaître dans un accident de voiture dans la première version survivra in fine pour toute la durée du feuilleton. Cinq ans. Barbara tournera 425 épisodes de Peyton Place, son personnage devait initialement mourir au treizième!


"C'est exact, je n'ai aucune formation de comédienne, je n'ai suivi aucun cours, mais il faudrait que je sois vraiment une gourde absolue pour ne pas connaître les rudiments de mon métier après un apprentissage pareil!"

Barbara sera nommée pour un Emmy Award mais se fera évincer par une autre Barbara: Barbara Stanwyck.

Le feuilleton "achevé" dans tous les sens du terme, les producteurs envisagèrent même une pseudo suite consacrée à son personnage, mais Ryan O'Neal connu pour la pertinence de ses choix refusa l'offre. 

Barbara retrouvera quand même son personnage en...1985! 

Seule Joan Collins réussira le même type de performance vingt ans plus tard dans "Dynasty".

C'est grâce à cette gloire télévisuelle que Barbara fut choisie pour interpréter Anne Welles dans "Valley Of the Dolls".



Tous les espoirs sont dès lors permis à la jeune actrice dont l'Amérique se toque littéralement, Si "La Vallée des Poupées" est éreinté par la critique, le public voit le film en masse et le triomphe est complet. Barbara Parkins fière de sa plastique malgré son petit mère 62 pose telle Jayne Mansfield à plusieurs reprises pour "Playboy". La première publication des nus de Barbara en 1967 provoque une mini-révolution bien curieuse dans l'univers des échotiers en conneries cinématographiques: Ces messieurs constatent avec effarement que la poitrine nue de miss Parkins "tient" à sa place sans l'aide d'armatures blindées nécessaires aux autres stars que le magazine au petit lapin a dépouillées de leur lingerie.


On constate avec effroi dans les vestiaires de clubs sportifs que "les autres" ont la poitrine qui diminue sensiblement de volume ou "descend" lorsqu'elles jouent aux Playmates (le mot "pendouille" ne fut pas prononcé, ceci étant une constatation scientifique!) Mais hormis ces exploits et ses particularités physiques, on ne parle que de Barbara à Hollywood.


"Barbara Parkins est sans conteste une de grandes stars de demain! Où qu'elle soit, quoi qu'elle fasse on ne voit qu'elle! Elle se prétend d'une timidité maladive mais elle a le tempérament et l'ambition d'une Scarlett O'hara! Elle a également l'esprit très vif, un humour caustique et plutôt vache! Elle pourrait aussi connaître la gloire en potineuse professionnelle! Déjà en amateur elle s'est fait beaucoup d'ennemis qui n'ont pas digéré ses traits cinglants et il faut le dire toujours bien visés!"


Très amie avec Sharon durant le tournage, c'est elle qui sera son témoin lors de son mariage en Angleterre avec Roman Polanski en 1968. Hélas pour sa carrière, Barbara se toque littéralement de Londres et investit son talent et ses précieux globes magiques dans de nébuleuses productions anglaises sans intérêt. Aussitôt, l'Amérique ingrate la relègue au rang de pulpeux souvenir pour ados boutonneux et passe à autre chose.


Barbara Parkins se mariera, s'installera en France, aura une petite fille, et reviendra à ses premières amours. On la retrouvera parfois en guest star dans d'édifiants feuilletons tels "Love Boat" et dans quelques numéros nostalgiques de Playboy, magazine fidèle en amitié. Outre sa plastique sensationnelle, Barbara était également connue pour sa langue aiguisée et ses bons mots, dommage que la mode n'était pas encore à l'impro. Au journaliste qui lui parlait de son engagement pour Peyton Place elle déclara: "On me tendit le contrat en me disant "vous êtes parfaite pour jouer la fille naïve et subornée"...Je me demande encore tous les jours si c'était vraiment un compliment!"

CELNE COLASSIN


QUE VOIR?

(A ma connaissance, la filmographie de Barbara Parkins ci-dessous est complète)

1961: 20,000 Eyes: Avec Merry Anders et Gene Nelson

1967: La Vallée des Poupées: Avec Patty Duke, Sharon Tate et Susan Hayward

1970: La Lettre du Kremlin: Avec Bibi Anderson et Dean Jagger

1970: La Maison sous les Arbres: Avec Faye Dunaway

1971: La Dixième Victime: avec Marcello Mastroianni et Ursula Andress.

1971: The Mephisto Waltz: Avec Jacqueline Bisset et Alan Alda

1971: Puppet on a Chain: Avec Alexander Knox

1972: Asylum: Avec Britt Ekland, Charlotte Rampling et Peter Cushing

1974: Christina: Avec Peter Haskell

1976: Shoot the Devil: Avec Roger Moore et Lee Marvin.

1979: Bear Island: Avec Vanessa Redgrave, Richard Widmark et Donald Sutherland

1982: Breakfast in Paris: Avec Ron Mullinar

 

 

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