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MERLE OBERON



Merle Oberon, star parmi les plus prestigieuses du Hollywood de l’âge d’or fut également la reine du brouillage de pistes, manie qu’elle avait prise très tôt, dès l’enfance, et qu’elle ne perdit jamais. Lorsqu’en 2002, longtemps après sa fin, Hollywood mettra en chantier un documentaire consacré à cette vedette d’exception, biographes et scénaristes allaient se casser les dents et s’arracher les cheveux pour démêler le vrai du faux...Sans y parvenir

 

Le 19 Février 1911 Estelle Merle Tompson naît à Bombay, alors grande ville des Indes britanniques. Evidemment, de nombreux doutes nimbent d’un flou artistique les dates de naissance potentielles de cette grande prêtresse hollywoodienne, En ce qui concerne miss Oberon, des doutes subsistent encore aujourd’hui non seulement sur cette date mais aussi sur son patronyme exact et à fortiori sur sa filiation.

 Par contre il semble exact qu’on l’ait affectueusement surnommée « Queenie » à cause du paquebot qui amenait sa gracieuse majesté le roi George V aux Indes au moment de la naissance de Merle.


Penchons nous sur les débuts de sa vie de la femme avant de nous pencher sur les débuts de sa carrière de l’actrice.

 

Officiellement, Merle Oberon était née des amours romanesques et exotiques d’un ingénieur britannique en poste aux indes, Terrence Thompson O’Brien et de Charlotte Selby, belle eurasienne à la peau dorée née à Ceylan, nom colonial du Sri Lanka. 

La belle Charlotte avait déjà une petite fille née à Ceylan lorsqu’elle rencontra Terrence, le contremaître de la plantation de thé où travaillait Charlotte.  Il semble donc que Charlotte et son contremaitre se soient mariés mais personne ne sait plus comment ni pourquoi la belle Charlotte, bientôt épouse et déjà maman d'une petite Constance née de ses premières amours juvéniles se retrouva à Bombay libre d’aimer et d’épouser le beau Torrence.

 

Charlotte, soit douée de malchance ou particulièrement lunatique épousa ensuite un certain Alexandre Soares avec qui elle aura quatre autres enfants : Edna, Douglas, Harry et Stanislas.

Donc pour que l’on comprenne bien, Charlotte est la maman de six enfants : Constance d’un premier lit, Merle d’un second et ses quatre derniers enfants d’un troisième. C’est déjà un peu compliqué d’autant que cela se passe dans des pays dont les statuts ont changé depuis les faits et qu’ensuite la famille va s’éparpiller un peu partout entre les Indes, le Canada et l’Angleterre. Ensuite encore, seul Stanislas acceptera de porter le nom de Soares ! Ses autres enfants préférant s’appeler Selby comme leur mère. On voit ici que ça se complique déjà terriblement, surtout après bientôt un siècle.


La cerise sur le gâteau viendra fortuitement souffler tous les châteaux de cartes spéculatifs. C’est Harry Selby, frère de Merle qui va mettre le feu aux poudres lorsque pour des raisons personnelles il demande des documents a l’état civil de Bombay et qu’il découvre que Merle n’est pas la fille de Charlotte mais bien de Constance, la fille aînée de Charlotte. Qu'il en serait donc...Le neveu et non le demi-frère!


Merle Oberon n’était donc pas la demi-sœur de ses frères et soeurs mais leur tante. Devenue star à Hollywood, elle entrera dans une colère apocalyptique lorsque le pot aux roses sera découvert, niera furieusement les faits et ne parlera plus jamais à Harry Shelby de toute sa vie.

Pourtant Harry n'était pas coupable de ce secret éventé, il gardera le silence et ne révèlera la chose qu’en 2002 soit 23 ans après la disparition de Merle. Le coupable resta inconnu et donc impuni.


Il semble que l’actrice n’ait pas souhaité divulguer le fait qu’elle était l’enfant d’une mère de treize ans, d’autant qu’il n’existe nulle trace d’un mariage de Constance avec qui que ce soit avant la naissance de Merle et que le beau Torrence l’a immédiatement reconnue. Que Merle Oberon soit le fruit d’un viol est une probabilité à ne pas négliger car il semble bien que Charlotte ait tout fait pour cacher la vérité sur les faits, même à ses propres enfants.

Merle elle-même considérant sa mère comme sa sœur et sa grand’mère adorée comme sa mère ! Sans la curiosité bien involontaire d’Harry, personne n’aurait jamais rien su du passé trouble qui a prédestiné à la naissance de la magnifique Merle Oberon. Quant au pauvre Harry, si sa star de tante qu’il prenait pour sa vedette de soeur se fâcha tant, c’est parce que Merle Oberon se doutait bien que tôt ou tard un petit curieux plus futé que les autres irait mettre son nez dans les archives familiales à Bombay. Alors, plutôt que d’aller incendier l’hôtel de ville et réduire ce passé compromettant en cendres et fumée, elle choisit de prendre les devant et de brouiller d’emblée les pistes, déclarant partout qu’elle était née…En Tasmanie, petite île australienne bien sympathique où elle n’avait jamais mis les pieds. En tout cas pas avant…1965 !


 Elle est à Sydney pour la promotion d’un film lorsqu'elle réalise que les journalistes sont terriblement assoiffés de ses souvenirs d’enfance au pays des kangourous ! Elle va alors se déclarer souffrante, s’enfermer dans sa suite et filer dare-dare vers le Mexique !


En 1978, peu avant sa mort elle sera invitée en Tasmanie pour l’inauguration d’un théâtre à son nom. Sentant ses ruses sur le point d’être dévoilées, elle s’embrouillera dans des explications aussi mystérieuses que contradictoires puis s’enfermera une nouvelle fois dans son hôtel sans assister à la réception où elle était l’invitée d’honneur. Il se comptait alors pourtant bien des personnes en Tasmanie qui juraient avoir bien connu Merle et sa mère, une certaine madame Lottie Chintock, maîtresse du directeur de l’hôtel Saint Helens. Parfois son père était mort d’un accident de chasse, parfois de maladie à bord d’un bateau en quarantaine dans le port…J’en passe et des plus échevelées. En fait il y aurait de quoi écrire un livre « Les fausses naissances de Merle Oberon ».


Les jeunes années de la future star ne furent guère joyeuses et l’on comprend aisément qu’elle ait enjolivé son histoire. En 1914, Arthur Thompson n’écoute que son devoir et est l’un des premiers à rejoindre l’armée britannique. Il périra dans la bataille de la Somme. A Bombay, Charlotte et sa fille petite fille se trouveront dans le dénuement le plus complet. Très vite, elles sont chassées de chez elle, le racisme contre les métisses étant la première des lois de l’empire des Indes. Et que la veuve de l’officier Thompson n’ait pas eu droit à une pension éclaircit encore le mystère déjà épais qui recouvre les débuts de notre histoire. Est-ce parce que le valeureux combattant n’est pas mort au front mais des suites d’une pneumonie dans son lit comme on le prétendit ?


Quoi qu'il en soit, elles croupiront dans des taudis sordides et finiront par fuir Bombay pour Calcutta. Charlotte a décroché de haute lutte une bourse pour Merle afin qu’elle puisse recevoir une éducation dans une école. Mais là encore, son statu de métisse fait d’elle la bête noire et le souffre douleur des petites indiennes. L’enfant refusera d’y retourner, lasse d’être insultée et battue par ses condisciples.

 

Merle grandissant, elle va se passionner pour le cinéma et arpente tout Calcutta d’une salle à l’autre en fonction des films qu’elle a déjà vus et ceux qu’il lui reste à voir.


Il se peut que l’on retrouve fortuitement sa trace à la fin des années vingt dans les journaux de Calcutta car on y parle d’une certaine Queenie Thompson, standardiste dans un hôtel de la ville qui aurait gagné un concours de danse dans un restaurant très huppé. On sait également qu’elle a intégré une troupe de théâtre amateur et qu’elle va y faire la conquête d’un acteur local, Ben Finney mais que comme dans un mélo de Douglas Sirk il mettra fin à leur liaison lorsqu’il rencontrera fortuitement Charlotte. Charlotte et sa peau foncée qui fait de Merle cette chose exécrable à ses yeux : une métisse ! Comme on s’en doute, Merle ne l’entendit pas de cette oreille et entra dans une fureur noire bien compréhensible.



 Terrorisé à l’idée d’un éventuel scandale, Ben Finney qui se doublait d’un lâche en plus d’être un mufle, apaisa Merle en lui proposant de rencontre le directeur des studios de la Victorine à Nice qui était de ses amis.  A condition bien entendu que la jeune fille trouve le moyen de quitter Calcutta pour la Côte d’Azur, persuadé qu’il était que ça lui serait tout à fait impossible.  Or, il allait l’apprendre à ses dépens, rien, déjà, ne lui était impossible.

Merle surgit donc un beau matin de 1929 devant les studios de la Victorine à Nice.


 Mais toute intrépide qu’elle fût, la jeune fille ignorait tout de l’univers du cinéma. Tourner des films ne dépend pas d’un propriétaire du studio français qui se contente, contrairement à Hollywood de…Louer des locaux !

Les films sont affaire de metteurs en scène, de producteurs et de réalisateurs, le propriétaire du studio se contente d’encaisser le loyer et n’a pas son mot à dire sur la distribution. Rex Ingram, le propriétaire de l’époque ne pourra strictement rien pour elle si ce n’est lui trouver une figuration dans un film qui se prépare.

 Le choc est rude pour Merle qui avait cru si fermement aux promesses de gloire de Ben Finney qu’elle était arrivée en France avec sa mère et tous leurs meubles. Elles avaient loué un appartement qu’elles n’auraient, croyaient-elles, aucun mal à payer puisque Merle serait une star !


Merle et Charlotte, déconfites; quitteront la France pour l’Angleterre où elles avaient de la famille et n’avaient pas la barrière de la langue. Merle avait 18 ans, elle fit le siège des studios anglais, forte de son statut imaginaire d’actrice française !


En attendant que l’on veuille bien lui confier une figuration quelconque elle travailla dans les night-clubs londoniens sous le pseudonyme de Queenie O ‘Brian.

L’avenir s’annonçait bien sombre pour la future star hollywoodienne. Elle franchissait le cap des années trente puis de ses vingt ans en ne laissant derrière elle qu’une vie de misère de mensonges et d’espoirs déçus.

Mais la donne allait changer. A force de hanter les studios anglais à la chasse au petit rôle, elle avait croisé la route du producteur juif hongrois Alexander Korda. Et elle la croisait au bon moment.

Korda, actif dans le cinéma depuis 1914. Korda, myope comme une taupinière et ventripotent à exploser a dix-huit ans de plus que la jeune aspirante à la gloire à qui il donnera d’ailleurs son nom de bataille : Merle Oberon.


Korda, marié depuis 1919 à l’actrice hongroise Maria Corda dont il avait fait la vedette de tous ses films et à qui il devait une bonne part de sa notoriété, et surtout de crédit auprès des banquiers. Seulement voilà, Maria s’exprimait avec un invraisemblable accent hongrois, ce qui n’avait aucune importance tant que le cinéma se taisait, mais maintenant, il parle, il babille, il discute il dialogue, il crie, il hurle, pire, même : Il chante !

Ce mariage qui était déjà bancal malgré la naissance d’un fils ne résista pas à ce nouveau coup du sort et le divorce s’engageait.

Korda avait besoin d’une nouvelle muse et…D’une nouvelle épouse lorsque Merle Croisa sa route.

Et Merle avait trop souffert et trop espéré une rencontre comme celle-ci pour le laisser filer !

Bien qu’Alexandre Korda soit réputé pour ses difficultés financières, ses projets avortés et son goût pour les biopics, il prit la jeune femme sous son aile et se livra à un véritable travail de Pygmalion. De la chrysalide inexpérimentée il allait faire le plus flamboyant des papillons et de la jeune fille ambitieuse une des plus grandes stars de l’écran mondial.


 Il allait la montrer pour la première fois en Anne Boleyn dans son film « La Vie Privée d’Henri VIII ». Merle allait être extraordinaire et considérée immédiatement comme une star. Et même si le film commence à sa mort, le tapage fait autour de sa personne et orchestré par Korda lui-même allait faire d’elle la grande surprise du film pourtant tourné à la gloire de Charles Laughton, époustouflant Henri VIII.

Le rôle vaudrait à Charles Laughton l’oscar du meilleur acteur, le film serait également nommé comme meilleur film mais serait évincé par « Cavalcade » dont l’action se déroulait, elle aussi en Angleterre, mais en 1900.

 

Le film de Korda donna au cinéma anglais ses titres de noblesse, bientôt il y aurait une MGM anglaise et le film en costume made in London allait connaître, comme ses stars, une vogue sans précédente. Le public allait adorer les actrices anglaises telles Greer Garson, Vivien Leigh Joan Fontaine, Olivia de Havilland, Ann Rutherford, Evelyn Keyes et quelques irlandaises telles Maureen O’hara et Angela Lansbury. Et bien entendu, dans tout cet engouement, surgit Merle Oberon à l’intrigante beauté exotique et au statu enviable et envié de muse et compagne du grand maître Korda.



Et si Korda s’attachait à ses pas et voulait faire d’elle une star, n’était-ce pas qu’elle en valait bigrement la peine ? Merle Oberon est peut-être la première actrice à être reçue à Hollywood et immédiatement comme une grande dame du cinéma en n’ayant tourné qu’un très modeste rôle dans un film étranger !


En 1934 elle tournera quatre films en vedette sous la houlette de son mentor et sa gloire ira croissante jusqu’en 1939 avec « Les Hauts de Hurlevent », le film qui lui vaudra un prestige éternel dans les mémoires.

Mais en attendant 1939, Merle Oberon cumule les rôles et les partenaires distingués. On la voit partager l’affiche avec les très élégants Brian Aherne, Herbert Marshall, George Brent, Fredric March, Leslie Howard ou Laurence Olivier. Hors de question de la fourguer dans un Laurel et Hardy ! On ne la verra pas non plus face à des acteurs trop « rudes » comme John Wayne, Robert Mitchum voire Clark Gable. Et si elle tourna avec Gary Cooper, c’est parce qu’on lui avait assuré que le beau Gary aux origines anglaises se doublait d’un parfait gentleman.


Ses personnages ne sont jamais des idiotes ou des souillons. Riche héritière, princesse exotique ou jeune fille distinguée, Merle Oberon n’existe pas sans l’opulence de ses costumes. Même sa gentille institutrice de province dans « These Three » sera terriblement haute couture. 

Avec tout son attirail sophistique et ses rôles triés sur le volet, Merle Oberon aurait pu devenir très vite ennuyeuse voire condescendante. Mais ce serait compter sans l’enseignement de Korda qui a fait d’elle une actrice avisée, souvent drôle et fine mouche. Sa très petite taille lui permet de jouer ses personnages dès leur adolescence. Elle a une jolie palette de jeu, manie savamment le second degré et va jusqu’à se moquer gentiment d’elle-même.

 

En quelques années elle devient une des comédiennes préférées du public et ses films font bien plus de recettes que ceux de Crawford, Davis ou Dietrich ! Paradoxalement, elle ne profitera pas de son immense notoriété mondiale pour défendre au travers de ses personnages ou du propos de ses films les victimes de racisme. Elle qui avait pourtant souffert plus que quiconque à Hollywood comme partout ailleurs de ce triste fléau. Sans doute cela représentait il une trop grande prise de risque pour la crédibilité de la légende qu’elle s’était forgé de toutes pièces.

 En 1935 elle se sort avec énormément de tact et d’élégance d’un rôle un peu risqué dans « Dark Angel » et se voit nommée aux Oscar. C’est Bette Davis qui cette année là rafle la statuette dorée. Merle Oberon ne reste pas seule sur le banc de touche, elle y est en bonne compagnie avec Myriam Hopkins, Claudette Colbert, Elisabeth Bergner et Katharine Hepburn bien entendu absente.


 Sacrée par ses pairs, guidées par son mentor, plébiscitée par son public, Merle Oberon va connaître sa grande heure de gloire en 1939.  Tout à sa passion pour les grands drames romanesques anglais, la MGM a racheté les droits des « Hauts de Hurlevent », l’unique roman d’Emily Brontë à sa seule intention. L’actrice jusqu’à la fin de sa vie considéra que c’était là à la fois son meilleur rôle et son film préféré. Le rôle faillit pourtant lui échapper car en 1937 elle était victime d’un grave accident de voiture et en était sortie terriblement blessée au visage. Son film « I Claudius » où la dirigeait von Sternberg fut abandonné et resta inachevé pour cause de star défigurée. Cette année noire culmine avec la mort de Charlotte restée en Angleterre et que Merle n’avait plus revue depuis ses débuts hollywoodiens. Merle fera appel aux peintres les plus cotés pour qu’ils fassent des portraits de Charlotte d’après les quelques pauvres photos de mauvaise qualité qu’elle possédait d’elle.


On tergiversa longtemps pour le rôle d’Heathcliff dans « Les Hauts de Hurlevent ». Le script passant entre les mains de Ronald Colman, Douglas Fairbanks jr. Et Robert Newton avant que l’on ne se décide pour Laurence Olivier qui symbolisait alors pour Hollywood tout à la fois la classe british absolue et le meilleur acteur du monde. Lorenz n'étant ni l'un ni l'autre mais passons. Merle a déjà été sa partenaire dans « Le Divorce de Lady X » où elle avait été particulièrement brillante. Laurence Olivier étant aussi doué pour la comédie légère qu’un fer à repasser, elle n'avait eu aucun mal à l'éclipser. On choisit donc de réunir le couple dans ce film qui s’annonçait comme le plus grand film de l’année.

 Bien entendu, la préparation du film « Les Hauts de Hurlevent » fut éclipsée par la préparation de « Autant en Emporte le Vent ». Attendu comme le plus grand film jamais réalisé. La chasse à la Scarlett idéale était ouverte, seule Merle Oberon n’y participera pas, empêchée par « Les Hauts de Hurlevent ».


Restée à Londres, Vivien Leigh la compagne de Laurence Olivier se morfondait de savoir son grand amour dans les bras de Merle dont elle craignait les charmes plus que tout au monde. Elle avait déjà tenté d’obtenir le rôle de Cathy et d’évincer purement et simplement Merle du film. Mais celle-ci était une superstar et Vivien personne. On lui avait bien proposé un second rôle dans le film, mais elle l’avait refusé, pouvait elle décemment servir la soupe à une autre actrice dans un film dont son amant était la vedette ? Alors, pour gagner Hollywood, mine de rien, et pouvoir observer ces deux là de plus près, Elle appela Myron Selznick, agent de Laurence et frère de David O ’Selznick à Hollywood, déclarant qu’elle voulait absolument passer le test pour être Scarlett car le rôle était pour elle ! Bien qu’elle n’ait même pas encore lu le roman de Margaret Mitchell et allait combler cette lacune durant la traversée à bord du paquebot qui l’emmènerait vers l’Amérique.


Merle aurait été la première surprise de cette jalousie à distance car entre elle et Laurence Olivier s’était développée une des haines les plus farouches de toute l’histoire du film américain.

 De prime abord ces deux-là n’avaient strictement aucun atome crochu et le tournage de leur précédent film en commun s’était déjà déroulé du bout des lèvres. Laurence Olivier, ce prétendu gentleman absolu était terriblement exaspéré des fréquents allers-retours de Merle vers les commodités. L’actrice souffrait de règles abondantes et particulièrement fréquentes ce qui finissait par ralentir le tournage. Exaspéré par les longues pauses que lui infligeait cette délicate situation. Un jour que Merle revient de l’une de ces expéditions aux commodités, elle a la désagréable surprise de trouver ses partenaires Laurence Olivier et David Niven  portant fièrement autour du cou de longs colliers faits de serviettes hygiéniques « Pour qu’elle n’ait qu’à se servir et gagner du temps ». Tout le monde au studio était au courant des petits embarras fréquents de l’actrice mais par décence et discrétion, personne n’en parlait.

Pour Merle le camouflet était d’autant plus cinglant qu’elle avait été très amoureuse de David Niven et avait longtemps songé à l’épouser. Qu’il ose ensuite se moquer d’elle ouvertement n’en fut que plus blessant. De là à ce que ces joyeux lurons pourtant réputés distingués en fassent un numéro de cirque c’en fut plus qu’elle ne put en supporter. Il faut préciser pour être honnête que pendant une scène particulièrement romantique, Laurence Olivier avait eu l’outrecuidance de postillonner sur le divin visage, Merle alors avait cessé de jouer et avait lancé à William Wyler « Mais ce porc me crache dessus ! »

Ce fut la guerre définitive. Tout le monde connaît l’anecdote de la scène de fin où Heathcliff porte Cathy mourant dans ses bras. Pendant que le public trempe son mouchoir, il ne se rend pas compte que l’acteur se place de manière à ce que l’on ne voie pas l’expression de sa partenaire, quant à elle, les bras autour du cou, elle lui enfonce ses ongles dans la chair comme si elle voulait lui extirper une vertèbre de ses mains.

 Le film sera néanmoins un triomphe, nommé huit fois aux Oscar où il sera comme on le sait complètement éclipsé par « Autant en Emporte le Vent. Le film de Merle n’obtiendra que l’Oscar de la meilleure photographie en noir et blanc, catégorie où le film de Selznick ne concourrait pas.

 

C’est seulement en 1939 que Merle Oberon devient madame Korda pour des raisons connues d’eux seuls et visiblement d’ordre pratique, sans doute motivées par l’approche d’une nouvelle guerre mondiale. Personne ne sachant de quoi les lendemains seraient faits, mieux valait sans doute régulariser un maximum de choses. Ce mariage n’empêchera pas dès 1941 Merle Oberon de tomber follement amoureuse d’un héro de la guerre grièvement blessé au visage : Richard Hillary. Il sera abattu avec son Spitfire en 1943 au dessus de l’Ecosse. Durant cette liaison, les langues allèrent bon train, car Richard Hillary avait publié un roman « Le Dernier Ennemi », mais ses éditeurs ne voulaient pas qu’il paraisse en public à cause de ses cicatrices au visage qui risquaient d’effraye le public féminin et écorner le fantasme du héro sans peur et sans reproche.


Or, Merle était d’un tempérament allergique. Même le produit que l’on mettait en gouttes dans les yeux pour aider les actrices à pleurer avait sur elle l’étrange pouvoir de faire couler…Son nez. A un point tel que Laurence Olivier faillit en restituer son déjeuner de dégoût en tournant une scène particulièrement émouvante avec elle ! Le maquillage de cinéma avait eu un effet désastreux sur sa peau et elle avait dû subir plusieurs dermabrasions à New-York dans le plus grand secret. Sa peau abîmée et ses cicatrices dues à son accident de voiture faisaient d’elle une femme laide lorsqu’elle ôtait son maquillage se chuchotait il dans son dos. Imaginer l’actrice au visage abîmé dans les bras de son amant défiguré faisait frémir d’aise les amateurs de sensations fortes !

 

En 1942, en pleine tourmente guerrière, Alexander Korda est anobli et Merle devient lady Korda.

Mais par amour pour le beau photographe Lucien Ballard, elle demande le divorce dès 1945 et l’armistice signé. Sans doute sir Korda avait-il dépassé les bornes en produisant sous les bombes qui pleuvaient sur Londres le couple Laurence Olivier Vivien Leigh dans « Lady Hamilton », rôle qui lui aurait magnifiquement convenu ?

 


Elle restera mariée à Lucien Ballard jusqu’en 1950 et ce savant technicien des lumières et des images, magicien du cinéma depuis 1919 et devenu le bras droit de Joseph von Sternberg lui-même travailla d’arrache pied pour inventer une lumière qui effacerait complètement les soucis dermatologiques de Merle au cinéma. Son procédé sera utilisé très longtemps et sera baptisé « Obie », le surnom amical de Merle à Hollywood.


Merle Oberon fut vraiment une très grande star, une star parmi les plus admirées et les plus respectées d’Hollywood.

La guerre terminée, elle avait signé un contrat longue durée chez RKO mais à raison d’un seul film par an, souhaitant le reste du temps tourner ce qui lui plaisait ou simplement profiter de son bungalow sur la plage où elle passait maintenant le plus clair de son temps.


Merle aimait également beaucoup voyager et séjournait plusieurs semaines par an au Carlton de Cannes. Elle fut d’ailleurs une des premières vedettes américaines à se passionner vraiment pour le festival de Cannes. Elle aimait également beaucoup Paris, elle y courait les galeries d’art pour garnir sa villa de Beverly Hills de tableaux de maîtres et elle était particulièrement fière de ses deux Utrillo, de ses Picasso et de son Duffy !

Etrangement francophile, elle menait une vie plus mondaine en France qu’à Hollywood. A peine débarquée, elle se ruait chez son amie Annabella, chez Charles Boyer si par bonheur il était au pays puis elle filait chez Charles Trenet, chez Jean Sablon et chez son plus vieil ami Maurice Chevalier. A Malibu, Louis Jourdan était parmi ses fidèles invités au bungalow sur la plage.

Ses incessants allers-retours lui vaudront une mésaventure désagréable mais probablement cocasse pour ceux qui y assistèrent. En 1947, descendant avec beaucoup d’élégance du Queen Mary, Merle dérape et se casse la mâchoire sur la rampe de la passerelle, retardant les prises de vues de « Berlin Express », le film pour lequel elle venait en Europe.


Mais elle est de ces stars qui sont à tout jamais figées dans une certaine époque et un certain cinéma. Certaines actrices voient défiler les décennies en s’adaptant à toutes les époques et éprouvant dans les nouveaux genres de cinéma un terreau fertile pour développer encore leur art et consolider leur gloire. Il en est par contre beaucoup et non des moindres, qui, comme Merle, quoi qu’elles fassent et quel que soit leur talent restes prisonnières de l’écrin que fut leur heure de gloire. Jennifer Jones, Norma Shearer, Joan Fontaine, Linda Darnell, Jayne Mansfield, Martine Carol, Kim Novak, Rita Hayworth sont de celles-là, quels que soient les efforts qu’elles firent ou ne firent pas.

Alors que des Lucille Ball, des Marlène Dietrich, des Bette Davis ou des Danielle Darrieux enchantent génération après génération.

Pour Merle comme pour Greer Garson et Jennifer Jones, les beaux grands films en costumes de chez MGM passèrent de mode après la guerre. On était passé au film noir et à la comédie musicale en technicolor. Merle Oberon n’avait que faire des enquêtes policières d’un Philip Marlowe dans un quelconque bas fond peuplé de gangsters à chapeaux mous et de chanteuses à la voix rauque.

Elle n’avait rien à faire non plus dans une superproduction en technicolor avec pour seul but de montrer Esther Williams sur un plongeoir de trente mètres de haut pendant que Carmen Miranda joue les perruches savantes autour du bassin.

Pourquoi ne pas tourner avec Jerry Lewis ou Bozo le singe ?

 

Elle va pourtant tourner très régulièrement pour le cinéma et pour la télévision qu’elle aborde timidement en 1952 jusqu’à la fin des années 50.


Il semble que son but ultime soit de montrer au monde ébloui que sa beauté est inaltérable et que quoi qu’il se passe à Hollywood, elle reste l’une de ses plus prestigieuses stars ! Merle Oberon n’est cependant pas dupe. Elle sait que les heures les plus brillantes de sa gloire sont derrière elle et que plus aucun studio désormais n’achètera les droits exclusifs d’un roman à sa seule intention. Mais être une star lui plaît, jouer la comédie lui plaît, alors pourquoi pas ?

Désormais moins sollicitée, elle va se consacrer d’avantage à sa vie privée.

Elle s’était remariée à un richissime industriel, Bruno Pagliai avec qui elle adopterait deux enfants et surtout se ferait construire une sublime ville au Mexique, proche de la baie d’Acapulco, villa qui restera son fief après son troisième divorce.


Merle avait toujours adoré la mer et la plage et dès ses débuts à Hollywood elle n’avait eu de cesse que de s’offrir une villa de week-end sur la plage de Malibu où elle aimait à recevoir ses amis, quelques grandes dames de l’écurie MGM et celle qui étrangement sera toujours sa meilleure amie : Lauren Bacall. Miss Oberon, le temps passant tournera de mois en moins et passera l’essentiel de son temps dans sa villa mexicaine où l’on verra de jeunes messieurs de plus en plus beaux et de plus en plus jeunes voleter autour de sa beauté étrangement figée.

 Elle aime maintenant s’habiller de jeans à la ville mais porte de longs postiches lui fouettant les reins et bien entendu ne sort de chez elle que maquillée comme pour aller tourner une nouvelle version de Cléopâtre.

 

George Hamilton lui fit beaucoup d’usage et l’acteur peaufina longtemps son bronzage dans l’antre mexicain de Merle. Ensuite la star mettra la main sur le très beau Robert Wolders, acteur d’origine néerlandaise de 25 ans son cadet et qui deviendra son quatrième mari.

Merle Oberon restera jusqu’à sa fin une star légendaire. Parfois elle fait exécuter quelques séries de photos d’elle, divinement parée et bijoutée dans son antre mexicain et abreuve la presse des meilleurs clichés afin de bien faire voir au monde entier l’intemporalité de sa beauté. On s’extasie alors aux quatre coins du globe en faisant mine d’ignorer l’épais brouillard qui baigne les clichés d’un discret flou artistique.

 


Le destin lui jouera un dernier tour à sa manière.

Comme je l'ai dit au début de cet article, Merle avait tant clamé sur tous les toits qu’elle était née en Tasmanie qu’elle fut invitée en grandes pompes sur l’île comme citoyenne d’honneur.

 Merle dut alors choisir entre décliner et laisser planer un doute éternel sur l’histoire de sa vie ou accepter crânement et entériner officiellement sa version des faits. Elle choisit la deuxième solution et débarqua avec Robert Wolders sur son île « natale », visiblement très émue par ses retrouvailles avec le décor de ses jeunes années.

C’est lors de ces festivités qu’elle désignera le palais du gouverneur à son mari, et retenant une larme, elle déclare : « Regarde mon chéri, c’est la maison de ma famille, là où je suis née ».


C’est dans sa maison de Malibu qu’elle sera frappée d’un accident vasculaire cérébral qui la tue le 23 Novembre 1979.

 Merle Oberon n’avait que 68 ans.

Robert Wolders resté son veuf, il épousera ensuite Audrey Hepburn, et veuf pour la seconde fois en 1993, il aura une courte liaison avec Leslie Caron.

Robert Wolders s'est éteint en Juillet 2018

Celine Colassin

 



QUE VOIR ?

 

1929 : The Three Passions : Première apparition de Merle Oberon à l’écran dans un film muet

 

1931 : Fascination : Merle joue les utilités dans l’ombre blonde de Madeleine Carroll

 1932 : Ebb Tide : Ce film romanesque est tombé en complète désuétude tout comme sa vedette Chili Bouchier.

 1933 : The Private Life of Henri VIII : Alexander Korda fait de Merle Oberon la tragique Anne Boleyn qui se fait comme c’est l’usage avec ce rôle, raccourcir par le bourreau. Le film lança la carrière de Merle Oberon et donna ses titres de noblesse au cinéma Anglais. Le succès fut colossal et le film termina douzième au box office mondial 1933. 

1934 : The Private Life of Don Juan : Alexandre Korda s’inspire d’une pièce française “L’Homme à la Rose” d’Henri bataille pour porter à l’écran les exploits d’un don jan vieillissant.

1934 : The Battle : Merle n’a guère que l’embarras du choix : Devenue chinoise pour la bonne cause, elle est ici confrontée aux séducteurs que sont alors Charles Boyer et John Loder. Le film sortit également sous le titre « Thunder in the East »

1934 : The Scarlet Pimpernell : Alexander Korda souhaitai produire le film avec Charles Laughton. Mais le public ulcéré que l’on donne le rôle du romanesque Sir Percy Blackeney au vilain Charles Laughton fit savoir son vif mécontentement, le personnage étant aussi populaire en Angleterre que Robin des Bois. Le rôle échut donc à Leslie Howard. J’ignore si Merle Oberon gagna au change. Le très amidonné Leslie Howard ne m’a jamais paru très palpitant à l’écran ! Le public quant à lui, satisfait, fit un large succès au film et adora définitivement voir Merle Oberon en costumes d’époque

1935 : The Dark Angel : Merle sera plus d’une fois vedette de films aux scénarii relativement scabreux devant louvoyer avec l’intraitable censure. Ici elle batifole avec Fredric March et Herbert Marshall jusqu’à ce que la guerre éclate et que les deux futurs héros veuillent l’épouser avant de partir au front. Tirant des mines ennuyées elle va passer du lit de l’un au lit de l’autre, histoire de se faire une opinion sur des arguments plus précis.

 1936 : These Three (Ils Etaient Trois) Merle s’enferre dans le sulfureux et joue avec Myriam Hopkins une ravissante paire d’institutrices que l’on suppose liées par bien plus qu’une simple amitié. Le film reste un véritable délice de bout en bout et connaîtra un très malheureux remake avec Audrey Hepburn et Shirley MacLaine.

1938 : The Divorce of lady X : Merle dans un double rôle, un régal pour toute comédienne, et en technicolor s’il vous plaît Elle se retrouve hélas confrontée à Laurence Olivier qui la méprise et qu’elle déteste.  Laurence Olivier se révèle ici à peu près aussi doué pour la comédie qu’une brouette ne l’est pour faire des claquettes. C’est aussi la première apparition à l’écran de Patricia Roc qu’Alexander Korda, le mari de Merle vient de découvrir au théâtre.

 1938 : The Cow-boy ans the Lady: Hollywood qui n’a jamais été capable de dépeindre correctement la haute société, les politiciens et les requins de la haute finance donne au début de cette comédie un ton résolument niais. Mais ensuite, quel régal ! Le cow-boy Gary Cooper révèle ici un don inouï pour la comédie. Le film est un petit bijou, certes avec des défauts mais qui importent peu.

1939 : Wuhering Heights (Les Hauts de Hurlevent) : Que dire encore sur ce film magistral qui fait partie intégrante du catalogue des plus grands films de l’histoire ?


 1941 : Lydia : Merle Oberon est dirigée par le cinéaste français Julien Duvivier alors en exil hollywoodien qui ne trouve rien de mieux que de commettre ce remake de son chef d’œuvre « Carnet de Bal », faisant Merle succéder à Marie Bell.

1941 : That Uncertain Feeling : Merle est ici dirigée par le roi de la comédie raffinée, Ernst Lubitsch soi-même. Hélas non seulement le scénario est épouvantablement convenu, basé sur une vieille pièce écrite par Victorien Sardou en 1880.

1941 : Affectionately Yours : Etrange rencontre que celle de Merle Oberon et Rita Hayworth !

1943 : First Comes Courage (Duel dans la Nuit). Merle Oberon n’est jamais aussi sensationnelle que face aux acteurs de grand prestige mais étrangement, dès qu’elle a affaire à un partenaire plus morne elle ne brille plus du même éclat, un peu comme si elle se nourrissait du talent de ses partenaires et brillait au diapason.

1944 : The Lodger : Un énorme succès public et la rencontre de Merle avec son second mari sur le plateau de tournage. Nous sommes dans un bon film, effrayant à souhait où Merle froufroute dans des beuglants londoniens et où George Sanders est un magnifique tueur en série.! Un des meilleurs box office de Merle Oberon

1944: Dark Waters: Angoisse encore avec une Merle Oberon orpheline traumatisée à la suite d’un naufrage qui trouve refuge chez son oncle et sa tante dans une plantation perdue au fin fond du bayou. Mais il se trouve qu’elle a affaire à des simulateurs qui ont occis sa famille avant de prendre leur place. Heureusement que ce bon docteur Franchot Tone veillait!

1945: A Song to Remember: Merle en George Sand et Cornel Wilde en Chopin! Cet étrange choix sera plébiscité par le public et les critiques, Cornel Wilde se voyant même nommé aux Oscar. Le film aujourd’hui a bien vieilli, car nécessité ayant fait loi, Charles Vidor a fait de Chopin un résistant ! Nous sommes en 1945 !

 1946 : Temptation : Merle donne cette fois la réplique au séducteur George Brent arraché pour un temps aux griffes de Bette Davis. L‘intrigue, si intrigue il y a, ce qui est on ne peut mois sûr se déroule en Egypte au XIXème siècle. Costumes d’époque guindés, les pyramides en carton garantis

1947 : Night Song : Voici Merle en riche mondaine tombant amoureuse d’un pianiste aveugle

 1948 : Berlin Express : Jacques Tourneur dirige Merle Oberon et Robert Ryan dans le premier film étranger tourné en Allemagne après la guerre. Le décor d’un pays ravagé vaudra une bonne part de son succès outre atlantique au film.

 


1952 : 24 Hours in a Women’s Life (Affair in Monte Carlo) Il semble que tout le monde ait, au moins une fois dans sa vie, joué cette ennuyeuse vieille lune d’après Stefan Zweig,

1954 : Désirée : Merle Oberon en impératrice Joséphine de Beauharnais après Gina Manès et Michèle Morgan, ça ne se refuse pas, hélas cependant de devoir subir Marlon Brando en Napoléon ! Pourquoi pas Donald Duck ?

1954 : Todo es Possible en Granada : Merle s’exile en Espagne pour donner la réplique à Francisco Rabal

1954 : Deep in my Heart : Merle dirigée par le génie qu’est Stanley Donen qui s’atèle ici à un biopic musical du compositeur Sigmund Romberg incarné par José Ferrer.


 1963 : Of Love and Desire : Ce film dont les males vedettes sont Steve Cochran qui se prend pour Sean Connery et Curd Jurgens dont Merle joue la sœur n’a strictement aucun intérêt si ce n’est précisément la présence de Merle qui aborde les années 60 exactement comme Joan Crawford : surmontée de kilos postiches, dégoulinante de bijoux et cousue dans sa robe de soir, 1966 : The Oscar : Plus postichée que jamais, Merle s’incarne elle-même remettant un Oscar, symbolisant tout le prestige de la gloire hollywoodienne.

 1967 : Hôtel : Rod Taylor essaie de fourguer son hôtel vaguement pourri à des acheteurs potentiels tout en louchant sur les longues jambes de la jeune Catherine Spaak.

 

1973 : Interval : la dernière apparition de Merle au cinéma, donnant la réplique à son mari Robert Wolders. Ce film, cet OVNI devenu introuvable après avoir été improbable a complètement disparu aujourd’hui.

 

LES FILMS QUE VOUS NE VERREZ PAS

(Avec Merle Oberon)

 

Pocahontas : En 1939, Alexander Korda envisage de produire ce film pour son épouse mais le projet n’aboutit pas.

 

I Claudius : Toujours produit par Korda, Merle Oberon devient Messaline pour Joseph von Sternberg. Mais la star blessée au visage dans un accident de voiture, le film resta inachevé.

 


 

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