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OLGA GEORGES PICOT


Le 6 Janvier 1940, Olga Georges Picot naît à Shangaï. La petite Olga n’est pas chinoise pour autant. Simplement son père, Guillaume Georges Picot est ambassadeur de France en poste à Shangaï au moment de cet heureux évènement. 


J’ai hélas peu trouvé d’informations sur les jeunes années de cette demoiselle fille de son excellence et je m’en excuse platement. Ce qui ne veut pas dire que je renonce à trouver un jour les informations manquantes. Sachons seulement pour l’instant que notre héroïne grandit en beauté et en sagesse et se voulut comédienne. Comme il était convenu qu’elle aurait toujours ce qu’il y a de mieux, on lui offrit donc les cours du très prestigieux actor’s studio de New-York.


La belle revint vers sa mère patrie la France, parfaitement bilingue et actrice accomplie. Ce qui se doublait d’un physique qui n’était hélas pas encore dans l’air de son temps mais qui allait soudain faire fureur. En 1962, année où Olga approche son frais minois des caméras dans « Les Parisiennes », le monde en est encore à chercher une remplaçante pulpeuse et blonde à feue Marilyn Monroe et les plantureuses italiennes que sont Gina et Sophia tiennent avec un inégalable brio le haut du pavé filmé.


Pourtant en cette année 62 apparaît un nouveau genre de féminité qui aura tôt fait de titiller les mâles libidos en émoi.

C'est en 1962 que Françoise Hardy chante, que Catherine Deneuve est blonde à Cherbourg, Françoise Dorléac est déjà célèbre. Bientôt vont déferler sur tous les médias un nouveau type féminin qui fera la signature d’une nouvelle époque. Et vive les beautés libérées aux longs cheveux raides et aux poitrines menues, Vive Jane Birkin, vive Julie Christie, Vive Britt Ekland, Vive Twiggy, Vive Jean Shrimpton, Vive Marisa Berenson et que filent Jayne Mansfield et Diana Dors au musée de la préhistoire filmée!


Et donc, en 1962 le public qui vit ces fameuses « Parisiennes » retint surtout le twist de Dany Saval et la chanson de Johnny Hallyday « Retiens la Nuit » qu’il chantait à une Catherine Deneuve grignotant un céleri dans sa cuisine. Mais trois ans plus tard, après quelques apparitions nébuleuses et beaucoup de photos dans « VOGUE » et « ELLE », Olga Georges Picot revenait sur le devant de la scène avec un physique follement « dans le vent ».


C’est Bernard Borderie qui lui donnera sa grande chance en 1969 malgré une perruque aussi grotesque que celles dont Michèle Mercier se couronne dans ses chers "Angélique" avec « Catherine, il Suffit d’un Amour ». Film qui marcha peu mais qui fit d’Olga une véritable star « people ». Ca peut sembler bizarre, mais souvenons-nous qu’en 1966, Raquel Welch était l’actrice préférée des Français alors qu’aucun de ses films n’avait encore été distribué en Europe!

Olga avait déjà aligné plusieurs films avant de tourner celui de Berard Borderie. Lequel avait déjà fait de Michèle Mercier déjà évoquée une star supra stellaire.

La presse s’était beaucoup penchée sur le cas d’Olga Georges Picot car elle avait épousé le très beau Jean Sobieski en 1966. Le peintre acteur alors très à la mode à cause d’un physique ravageur qui faisait plus pour sa célébrité que son coup de pinceau sortait d’une romance ultra médiatisée avec Dalida à qui Olga succéda dans la vie du play-boy. Plus tard elle se souviendra: « Le jour de mon mariage , personne ne me regardait, j’étais transparente, il n’y en avait que pour Jean, si beau« 


Le couple ne restera marié que deux ans, deux années au bout desquelles ils annoncent leur divorce parce qu’ils ont déjà chacun refait leur vie de leur côté, mais ils mettront deux années de plus pour divorcer, entérinant définitivement la chose en Juin 1970.


Jean Sobieski s’en est allé vers d’autres glorieuses aventures et Olga a fait la rencontre du coureur automobile Johnny Servoz-Gavin, qui n’a, il est vrai, rien à envier au physique de Jean Sobieski. Cette romance là durera aussi deux ans mais le couple ne convolera pas.

Olga commentant: « Le sport automobile m’ennuie à périr et je n’y comprends rien, mais soyons justes, Johnny ignore tout des états d’âmes d’une actrice et mon métier ne l’intéresse pas le moins du monde, alors franchement, pourquoi nous marierions nous? » La belle actrice décida alors de laisser tomber un voile de discrétion sur sa vie privée, un léger voile à la délicatesse diaphane d’une chappe de béton!

Parfaitement bilingue elle avait donné la réplique à Bette Davis et à Roger Moore. Elle était plus connue dans les pays anglo-saxons qu’en France où elle ne désespérait pas de trouver un rôle à sa mesure au théâtre. L’époque était alors passée à la libération effrénée de tous les diktats bourgeois et bien pensants et ce qui faisait maintenant la notoriété d’une actrice était la facilité avec laquelle elle laissait tomber sa petite culotte dès qu’elle entendait le mot « moteur! » 


Mais Olga Georges Picot n’était pas une caissière de prisunic avide de gloire et n’avait pas le besoin vital de tourner des films parce qu’il faut bien vivre et manger. Elle était fille d’ambassadeur, que diable!

Elle avait de quoi voir venir et attendre le rôle de sa vie.


Hélas, elle refusa tellement de films qu’on renonça à lui en proposer, la plupart parce qu’ils étaient indignes d’elle ou de qui que ce soit d’autre. Les autres parce qu’elle était prise ailleurs ou que les dates ne pouvaient pas correspondre avec son propre emploi du temps. Quant au théâtre, à ma connaissance elle n’en fit pas.


Celle qui déclarait « Je ne prends pas la pilule parce que je n’ai pas une vie sexuelle assez active pour celà » ou « Si je veux un enfant je demanderai à mon ex mari » ou encore « Je tournerai nue si ça en vaut la peine » finit par ne jamais être maman et se retrouva nue plus souvent qu’à son tour. C’est ainsi qu’elle accepte le second rôle féminin dans l’ombre de la regrettée Anicée Alvina dans « Glissements progressifs du plaisir » où je ne me souviens pas lui avoir vu une seule robe. L’année précédente elle était la vedette de  » Les Confidences Erotiques d’un Lit trop Accueillant ».

Olga Georges Picot fit preuve d’une nudité peu enthousiaste qui fit moins d’effet que celle du fauteuil en rotin de Sylvia Kristel qui semblait avoir alors ouvert toutes les portes de l’érotisme mais les refermait avec obstination derrière elle.  Toutes les actrices qui tentèrent de surfer sur la vague phénoménale d’Emmanuelle en furent quittes pour boire la tasse. Olga semble-il fut de celles là, car après ces exploits dénudés, l’actrice se contenta d’apparitions télévisées très sporadiques dans des séries telles que « Maigret » ou « Le Commissaire Moulin », ce qui nous éloigne, convenons-en, du cinéma érotique des années 70.


Il y avait déjà onze longues années que le silence s’était fait sur la belle Olga Georges Picot, ce fabuleux visage des années 70, lorsqu’on apprenait sa mort, le 19 Juin 1997.

L’actrice avait choisi la mort et s’était jetée dans le vide depuis les fenêtres de son apparentement du quatrième étage.


Olga Georges Picot n’avait que 57 ans et choisissait pour en finir avec la vie la même voie que Capucine, Christine Pascal ou Mike Brant.


Jean Sobieski qui m’a fait l’honneur de lire ce modeste article depuis sa chère Camargue se souvient avec tendresse et fierté d’avoir été le mari d’Olga George Picot

Celine Colassin.


QUE VOIR?

1962: Les Parisiennes: Avec Dany Saval et Darry Cowl

1967: Two for the Road: Avec Audrey Hepburn

1968: Adieu l’Ami: Avec Brigitte Fossey, Alain Delon et Charles Bronson

1968: Je t’aime Je t’aime: Avec Claude Rich et Anouk Ferjac

1969: Catherine, il Suffit d’un Amour: Avec Roger Van Hool et Pierre Brasseur

1970: L’Homme qui se Hantait Lui-Même: Avec Roger Moore et Hildegarde Neil

1970: Connecting Rooms: Avec Bette Davis et Michael Redgrave

1971: La Cavale: Avec Juliet Berto et Catherine Rouvel

1972: Chacal: Avec Edward Fox

1973: La Révélation: Avec Juliette Mills

1973: Féminin-Féminin: Avec Marie-France Pisier et Carlos

1973: Les Confidences Erotiques d’un lit trop accueillant: Avec Michel Le Royer et Anne Libert

1973: The Day of the Jackal: Avec Michel Auclair, Edward Fox et Terrence Alexander

1973: Un Homme Libre: Avec Gilbert Bécaud et Patricia Huntington

1974: Glissements Progressifs du Plaisir: Avec Anicée Alvina

1977: Goodbye Emmanuelle: Avec Sylvia Kristel et Jean-Pierre Bouvier

1984: Rebelote: Avec Jean-Pierre Léaud et Tina Aumont

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